Et pourtant, ils sont bien là ! - PÊCHE EN SEINE-ET-MARNE proposée par André MARINI

Après une belle bourriche au sel de Glauber, j'ai voulu en savoir plus sur le coup sur lequel je pêche. J'ai donc eu recours à une amorce traditionnelle et eschage à l'asticot.

Seulement voila ! PAS UNE TOUCHE, pas même un frémissement de plume. Non pas de quoi être découragé mais simplement déconcerté.

Pourquoi l'amorce au "sel de Glauber" dont la réaction chimique réchauffe l'eau a-t-elle fonctionné au-delà de mes espérances et pourquoi, à l'amorce traditionnelle, n'ai-je pas une touche ?

Bah, mauvaise journée, tout simplement. Attendons des conditions plus propices que j'ai eues il y a trois jours. Ah, enfin, je vais au moins voir quelques touches pour me faire mentir ?

Et bien, non ! RIEN ! pas une touche.

Je pêche dans un endroit profond dès le bord qui va de 1,50 mètre pour arriver à plus de 3 mètres très rapidement, l'eau étant animée d'un léger courant mais après ces deux déconvenues, il ne me restait plus qu'à passer l'échosondeur.

Si aucun poisson n'est détecté, je saurai au moins à quoi m'en tenir.

Mais, SURPRISE ! Au premier passage, ça bippe et ça bippe bien ! Je sais faire la différence entre les bulles d'air et la détection des poissons et là, pas de doute, ils y sont !

Et pourtant, ils sont bien là !

L'eau est à 8 degrés en surface et si cela n'est pas le preferendum thermique, c'est tout de même une température à laquelle les poissons sortent de leur léthargie hivernale. Sachant que le froid a été presque constant, je peux en déduire qu'au fond, je n'ai pas plus de 5 degrés, soit l'inverse de la période estivale.

Il suffit de regarder la photo pour se rendre compte qu'à une profondeur de 3 mètres, le fond est désert et que les poissons se trouvent entre 1,20 et 1,6 mètre, les plus gros étant situés légèrement en-dessous.

J'ai donc une idée de la thermocline, cette barrière fictive qui sépare les eaux froides des eaux un peu plus chaudes.

Et pourtant, ils sont bien là !

Cette photo du cadran corrobore la première ! Ces poissons sont de taille respectable, sans doute de beaux gardons et ils se trouvent à 1 mètre 30 de profondeur sur 3 mètres de fond.

Bon, j'ai résolu le mystère de l'absence de touches car ces messieurs ne font pas l'effort de descendre sur l'amorce, se contentant probablement des particules qui se détachent et voila pourquoi j'ai pu les attirer au fond en abaissant la thermocline !

Et pourtant, ils sont bien là !

Cette troisième image confirme ce que je pense mais vous imaginez bien que j'ai fait de nombreux passages avec seulement trois photographies d'écran.

Il en ressort que les poissons sont par bancs, mobiles puisqu'ils ne bippent jamais au même endroit lors de passages différents, donc sans doute disposés à engamer.

Reste bien entendu à les fixer et là, ce n'est pas une mince affaire car pour faire rester l'amorce assez lourde entre deux eaux, il va encore falloir que j'invente un stratagème. Mais j'ai déjà une petite idée.

Reste la question de confiance ! Pourquoi ne les ai-je pas pêchés ce jour-là ?

Tout simplement parce que je ne prends jamais mon matériel si j'ai l'échosondeur et RECIPROQEMENT !

Pour moi, les progrès de la technique que j'utilise volontiers ne doivent pas empiéter sur la recherche du plaisir que j'éprouve à trouver le poisson par nos anciennes méthodes.

Pour notre information, j'ai passé l'échosondeur dans l'étang et je n'ai pas eu un seul bip, à l'exception de trois gros poissons superposés que je suppose être des brochets en pleine fraie.

Heureusement qu'ils ne se nourrissent pratiquement pas à ce moment sinon il leur faudrait une petite pelle pour creuser et trouver le fretin probablemnt envasé.

Tag(s) : #Faune halieutique d'ici ou d'ailleurs, #La pratique de la pêche au coup.

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :