l Pour moi, l'utilisation de l'ail comme additif n'est pas un scoop.
Lorsque, enfant, je ne quittais pas le Lot à Clairac pendant mes vacances, tous les pêcheurs locaux ne voyaient que par le blé pour les gardons, la fève ou la pomme de terre pour la carpe et l'ail comme additif pour la brème.
CLAIRAC, LE LOT, LE PONT ET L'ABBAYE
J'avoue qu'à cette époque, bien que n'ayant que 12 ans, j'avais la chance de disposer d'une barque et j'étais déjà converti à la pêche à la graîne où je réalisais de telles bourriches que je ne m'intéressais que de très loin à d'autres pratiques, si ce n'est, de temps en temps, une partie de barbeaux au fromage, un après-midi à la cuiller pour la perche ou le black, le goujon au petit ver ou l'anguille à la plombée perdue par temps d'orage.
Il est vrai que balancer des kilos de blé sur un fond peu profond, sablonneux et sans courant, ça peut marcher deux ou trois jours mais ensuite, bonjour les dégâts et Dieu sait si je me suis fait charrier lorsqu'à cet âge, je préconisais déjà d'utiliser du bicarbonate de soude pour neutraliser l'acidité !
TOUT CELA, C'ETAIT AVANT L'INTRODUCTION DU SANDRE DANS LE LOT ! ENSUITE, J'AI FAIT COMME TOUT LE MONDE...COMME IL Y A PRESCRIPTION, J'AI MEME FAIT UN PEU TROP ET MON ATTACHEMENT AU NO-KILL EST UNE FORME DE REPENTIR.
C'est bien plus tard, poussé par une curiosité insatiable dans un domaine qui est devenu une passion dévorante, que j'ai goutté à d'autres pratiques. Mon enfance est forcément remontée à la surface, y compris les réussites et les échecs que vivaient mes confrères de l'époque et ceux que j'avais vécus moi-même.
J'ai laissé de côté le bambou et les viroles, j'ai confectionné mes amorces moi-même et je me suis tourné vers les ingrédients et les additifs, tout en me fixant comme règle de n'utiliser que les plus naturels possibles.
Je peux dire que j'ai touché à presque tout, non pas pour prendre...ça, c'était une conséquence...mais pour expérimenter ce qui avait germé dans ma cervelle de piaf, m'intéressant plus aux bienfaits que la faune aquatique pouvait en tirer qu'à la belle couleur ou aux parfums...qui attirent surtout le pêcheur.
Nous, humains avons perdu cet instinct vital qui pousse les animaux, quels qu'ils soient, à rechercher à la fois nourriture et substance propices à leur développement ou à leur mieux-être.
Faites tout ce que voulez avec les additifs parfumés réputés irrésistibles, vous ne déciderez que rarement à faire mordre un poisson au bec cloué.
Par contre, en comptant sur les vertus de ce que nous proposons, nous tablons plus sur la nécessité que sur la gourmandise. Nous avons tous vus nos chiens manger du chiendent, tout de même, croyez-vous qu'ils aiment ça ?
Tiens, notre blogueur a sa crise de philo ? Quel rapport avec le titre ?
Et bien, justement !
L'ail est un additif de premier choix, aux vertus multiples pour tous les cyprinidés...comme il l'est pour les humains mais bonjour le voisinage ou, plutôt...au revoir !
Il est à la fois curatif et préventif.
En effet, riche en éléments soufrés, iode, silice, ajoène, il contient aussi de l'allicine qui stimule la circulation sanguine et tue les bactéries. Il est riche en acides animiques, germanium, calcium, cuivre, zinc, potassium, magnésium, sélénium, zinc, vitamines A, B, C, E, en acides gras essentiels et en composés antioxydants.
L'ail CRU est :
...Antibactérien, antiviral, antifongique, antiparasitaire, antioxydant, anti-inflammatoire, antiseptique, vermifuge, diurétique...et j'en passe...
Des chercheurs ont récemment prouvé que l'ail contient de l'ajoène qui, tout comme l'aspirine, apporte une meilleure fluidité du sang.
L'iode et la silice contenus dans l'ail ont la propriété de dilater les capillaires, ce qui facilite la respiration.
L'allicine, formé d’un acide aminé est converti par une enzyme lorsque l'ail cru est coupé, mastiqué, broyé et ingéré.
Ajoutons l'inuline. Non digestible par les enzymes intestinales, elle se rend intacte jusqu'aux intestins où elle stimule la croissance de la flore intestinale, plus particulièrement des bifidobactéries qui augmentent la fréquence d’expulsion. Ce qui nous intéresse au plus haut point !
Pour cette raison, on la qualifie de prébiotique. Elle est également catégorisée comme fibre alimentaire de type soluble et a une teneur réduite en calories. Sa texture huileuse, son pouvoir sucrant et épaississant, ainsi que ses propriétés nutritionnelles et fonctionnelles, font que cet ingrédient améliore la saveur des produits faibles en sucre, pour enrichir en fibre des produits qui en sont naturellement dépourvus.
L’ail serait-il un additif miracle ? Apparu voici plus de 5.000 ans dans les steppes d’Asie centrale, il était utilisé comme contrepoison dans la Rome antique.
Depuis, son succès ne s’est jamais démenti mais nos pêcheurs d'antan n'avaient pas besoin de faire toutes ces recherches.
On essaie, ça marche, on adopte, sinon, on jette.
Moi, c'est pour comprendre pourquoi, d'instinct, le poisson était irrésistiblement attiré par l'ail que je vous ai infligé tout cela.
Si vous fabriquez vous-même cet additif, il doit être broyé et toujours CRU. La cuisson détruit beaucoup de propriétés.
J'utilise un moulin à café électrique dans lequel je place les gousses débarrassées de leur peau, j'ajoute une poignée de chènevis en grains et une poignée de chapelure rousse sinon les gousses seront projetées par l'hélice et l'on n'obtiendra pas "une purée".
Il suffit ensuite d'ajouter 150 à 200 grammes de cette mixture comprenant environ 100 grammes d'ail par kilo d'amorce et le tour est joué.
Avouez que ce n'est ni onéreux, ni bien compliqué à faire, alors, pourquoi ne pas essayer ?
Vous pouvez l' utiliser comme amorce de fond mais, bien broyé, au feeder, vous m'en direz des nouvelles !
Si la confection de cette mixture vous ennuie, vous pouvez aussi acheter de l'ail déshydraté, réduit en poudre, dans votre épicerie habituelle mais c'est plus cher.
Cet ingrédient existe aussi en magasion spécialisé, déshydraté, en poudre et mêlé à divers colorants.
Mais aussi sous forme de teinture pour leurre souple Garlic parfumée à l'ail SPIKE-IT. Trempez votre leurre souple dans la teinture et laissez sécher pendant 30 secondes.
Mais oui, ce n'est pas une blague ! Vous me connaissez, ce n'est pas
mon genre !
Toutefois, le jour de l'ouverture du carnassier, n'utilisez pas une gousse d'ail comme leurre ou alors, racontez-moi parce que là, je n'ai jamais essayé !
FUN FISHING propose également de l'ail en poudre et même des pellets ou des bouillettes parfumées à l'ail.
Le saviez-vous ? Le pruneau d'Agen, mondialement connu, a été "inventé" par les moines de l' Abbaye de Clairac. Agenais, vous êtes des usurpateurs !
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Bah ! C'est un risque à courir et j'ai beaucoup hésité avant de pondre cet article. Puis je me suis dit que plutôt qu'une période de "frai", nous traversions surtout une période de "frais" . Ce petit "s" terminal a levé mes scrupules. Maintenant, cher GV, en ce moment on pourrait peut-être essayer les petits pots pour bébés ?
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C'est une plante de sous-bois frais et ombragés, à fleurs blanches de 20 à 50 cm de hauteur.
Lorsque son feuillage est légèrement froissé, elle dégage une forte odeur - caractéristique - d'ail.
C'est une plante sociale qui forme parfois de vastes colonies dans les sous-bois frais ou le long des ruisseaux. Les feuilles apparaissent en février-mars et les fleurs d'avril à juin. La période de la récolte se termine avec les premières fleurs.
L'odeur et/ou le goût dégoûterait les herbivores de la manger.
Dixit Wikipédia.
Moi je ne savais pas mais comme notre ami Cédric a toujours son appareil photos sur lui, il nous fait parvenir cette plante en fleurs.