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Notre ressource halieutique est gravement menacée, ce n'est, hélas, un secret pour personne !
Rendre les pêcheurs en partie responsables de la dégradation des biotopes et de la diminution du nombre d'individus de certaines espèces seraient d'une telle stupidité que je n'ose même pas évoquer cette hypothèse...Bien au contraire, nous sommes les sentinelles avancées pour la protection de ce qui nous reste et qui diminue comme peau de chagrin.
N'empêche que ! Oui, n'empêche qu'il existe dans nos rangs quelques irresponsables qui continuent à rechercher certaines espèces menacées comme l'anguille ou à traquer les brochetons qui, même s'ils mesurent 35 à 40 centimètres, n'ont aucune chance de retrouver leur élément et finissent leurs jours dans le coffre d'une voiture.
Le brochet ? Ah justement, c'est de sa pêche au vif dont je souhaitais vous parler. Avouez que ça tombe bien !
Personnellement et au risque de faire bondir certains de mes confrères, je suis favorable à la mise en place d'un carnet individuel répertoriant les prises et en limitant le nombre. Après tout, celà existe déjà pour les chasseurs...à une différence près et de taille...On ne relache pas un lièvre (Soumis au plan de chasse) ou un perdreau (De plus en plus également soumis au plan de chasse) lorsque ces animaux ont reçu une volée de plombs de 7 !
Il n'empêche que la mesure de protection la plus efficace reste encore, à la pêche comme ailleurs, la discipline que s'impose personnellement le pêcheur. Alors, pour le brochet et surtout pour épargner les brochetons, prenons les dispositions qui tiennent en trois lignes.
-Le choix du vif.
-Le choix de l'hameçon.
-La pêche en no-kill qui implique une manipulation réduite à l'essentiel du brochet capturé.
Comme toujours, je ne prétends détenir aucune vérité pas plus que je n'oserais me poser en donneur de leçons ou de conseils. Me contenter de décrire ma pratique me suffit...Libre ensuite à chacun de prendre ou de laisser.
Lorsque je pêche le brochet au vif, j'utilise toujours un gardon de belle taille, 300 grammes voire plus. Si j'en ai dans mon bassin ou si j'en prends au début d'une partie de pêche, je tends mes cannes à vif. Si tel n'est pas le cas, je m'abstiens mais la dernière chose que je ferais serait d'utiliser les malheureux poissonnets vendus dans le commerce.
Voici un vif utilisé.
Bien que la photo ne rende pas très précisément compte de sa taille, entre le creux de ma main et l'extrémité de mon majeur, il y a 10 centimètres qui correspondent à la largeur du gardon. L'hameçon, quant à lui est un triple zéro dit "hameçon canadien" qui a la particularité, compte-tenu de sa forme, de se retourner pointe en avant, au moment du ferrage. Lorsque survient le départ, il suffit de laisser filer quelques mètres de fil ou de tresse pour être certain que le poisson qui, à ce moment, tourne le dos, sera pris par la gueule et n'aura pas avalé le vif.
Je n'ai pas choisi ces deux photos au hasard puisqu'elle s'inscrivent dans la continuité d'une action qui a conduit au résultat ci-dessous.
Soit dit en passant, cette prise d'hier s'est faite par vent du nord...et ce n'est pas tout comme vous pourrez le voir dans le prochain article à venir !
Il suffit d'épuiser, de décrocher délicatement l'hameçon piqué au bord de la gueule, de mesurer la prise sans même avoir à la sortir de l'épuisette puis de replonger la dite épuisette dans l'eau jusqu'à ce que le brochet retrouve ses esprits et retourne, presqu'en forme, se farcir quelques nouvelles proies après quelques jours de récupération et un peu d'expérience acquise.
Sur la photo de gauche, on distingue parfaitement, près de mon pied, le superbe gardon recraché dans l'épuisette et sorti par mes soins. Vous ne le voyez sans doute pas très bien mais, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il semble être passé à la râpe à fromage, preuve que son prédateur le tenait bien malgré sa taille.
Alors, brochet qui vient de me donner du plaisir, prèt pour le retour à l'eau sans grand dommage ? Allez, on y va, et à l'année prochaine....Peut-être !
Editer un article relève parfois de l'exploit depuis quelques temps et explique la diminution des publications. C'était le cas hier et j'espère que, désormais, toutes les photos sont visibles ainsi que l'intégralité du texte. Merci de me l'avoir signalé puisque cet inconvénient n'apparaissait pas sur mon écran, la photo en question figurant à la place que je lui avais attribuée. |
