Lorsque nous sommes en action de pêche, tout ou presque tout peut nous arriver pour ce qui concerne les situations ou les petits événements les plus insolites...
Même pas besoin de poser le cadre tant il est banal: Un après-midi comme les autres lorsque trois pêcheurs, opérant différemment, se retrouvent un instant, presqu'en fin de partie, pour échanger leurs impressions.
L'un au lancer....sans avoir vu une touche...
Le deuxième à fond, au maïs...sans avoir vu une touche...
Le troisième, enfin, à la coulée avec, à son côté, une ligne au vif eschée d'un goujon, à fond. Pour celui-là, quelques touches et quelques prises à la coulée mais avec de nombreux "trous", preuve que le petit blanc vient bien sur l'amorce mais ne se fixe pas, souvent dérangé par les perches très nombreuses, mais que la cuiller n'intéresse pas.
Remballer est chose vite faite pour les deux premiers pendant que le troisième commence par ranger sa canne à coup puis retourne au bord pour relever sa canne à vif...Constatant à ce moment, que son fil a "déclenché", signe qu'un carnassier a pris son goujon sur quelques mètres mais plus rien ne bouge.
Prise de contact en douceur en récupérant le fil sorti mais rien ne se passe. A l'évidence, le prédateur a laché le vif. Il ne lui reste donc plus remonter sa canne en espérant faire mieux la prochaine fois. Et là, surprise, ce n'est pas un vif mais deux qu'il trouve piqués à son hameçon, le deuxième dans un état déjà avancé de digestion.
Situation peu banale, convenez-en et qui explique l'air médusé de notre confrère Michel QUERIOZ et des deux autres pêcheurs, dont celui qui prend les photos.
Situation peu banale, ai-je écrit et qui ne peut avoir qu'une seule explication : Sans doute une perche a-t-elle engamé le goujon puis, se sentant prise, l'a recraché en même temps qu'un autre se trouvant déjà dans son tube digestif. Comble de l'imprévu, en recrachant, l'hameçon ne peut que s'être piqué dans ce qui reste de la première proie, empêchant ainsi la pointe de remplir son rôle.
Pourtant, lorsqu'un prédateur fait "le plein", les prises successives "attendent leur tour", tête en avant.
Alors, comment la pointe de l'hameçon a-t-elle pu "accrocher" le poissonnet en cours de digestion et surtout, par la tête ?
Sans parler de "mystère" et en se contentant de parler d'imprévu surprenant, des situations comme celles-ci mettent un peu de piment dans des journées bien mornes alors, au bout du compte, heureusement qu'il se passe des petites choses comme celles-là, sinon, je n'aurais pas grand chose à vous raconter !
Quelle tristesse ! A moins que pour vous ce ne soit différent ?
|