Le matin du dimanche 7 juin de cette année 2009 j’ai réussi à m’accorder une sortie pêche.
J’ai commencé avec ma 9m. après avoir amorcé un coup pour les gardons à un endroit on ne peut guère plus calme ; à la première mise à l’eau de ma ligne le flotteur s’est mis debout, a plongé dans le même mouvement et j’ai sorti une grémille de 8cm, j’ai cru que c’était un bon présage…erreur : je suis resté à attendre une touche pendant les deux heures qui ont suivi pour enfin attraper un gardonneau de 6cm. que j’ai installé sur une ligne flottante légère à destination d’un sandre ou d’une perche.
Quarante cinq minutes plus tard je sortais un autre gardonneau identique au premier, vérifiant l’état de mon vif sur la ligne à sandre je me suis aperçu qu’il était mort et je l’ai remplacé par celui que je venais de prendre. Quant au mort, je décidais de l’escher sur une ligne plombée avec olive de 10gr et bas de ligne d’un mètre de fluorocarbone en 18/100… avant de constater que je l’avais oublié dans un autre gilet de pêche ! Je n’avais de disponible qu’un nylon qui n’avait rien d’un fluorocarbone et d’un diamètre de 26/100, pas vraiment discret pour le sandre ! N’ayant pas d’autre choix, j’ai réalisé mon montage, j’ai accroché mon mort sur mon hameçon n°6 sans ardillon et j’ai immergé le tout à 3m. de ma ligne flottante, me réservant un peu de place pour continuer avec ma ligne à friture.
De la place j’en ai eu suffisamment : deux heures plus tard je n’avais eu aucune touche. Midi approchant j’ai entrepris le remballage de ma canne au coup tout en ayant toujours à l’œil mes deux lignes à carnassiers ; bien m’en a pris puisque les spires du moulinet de la ligne plombée ont commencé à s’échapper régulièrement, vu la taille du vif j’ai ferré aussitôt et j’ai tout de suite compris que je n’avais pas affaire à un sandre ni à une perche : la défense était bien trop nerveuse, avec la corde qui me servait de bas de ligne je n’ai eu aucune peine à ramener… une truite de 26,5cm.
Il n’y a aucune gloire à ce coup de ligne et si je vous ai narré en détails cette histoire c’est qu’elle reflète tout à fait le comportement des truites de rempoissonnement :
1/ L’endroit : endroit on ne peut guère plus calme ; les truites de rempoissonnement lorsqu’on les lâche déjà ‘’grosses’’ ne fréquentent pas les courants contrairement aux sauvages ou à celles que l’on introduit très jeune dans un cours d’eau.
2/ La grossièreté de mon bas de ligne : rien d’un fluorocarbone, diamètre de 26/100 ! Elles ne sont pas délicates, c’est le moins que l’on puisse dire ; si vous allez pêcher celles des premières catégories en montagne avec ce montage, n’oubliez pas d’emporter un livre avec vous car vous risquez de vous ennuyer !
3/ le fait que ce soit le poisson mort posé qui soit choisi en premier alors que le vif était à mi eau à moins de trois mètres de là, la truite n’a pas pu ne pas l’avoir détecté et elle ne l’aurait pas pris en second puisque lorsque je l’ai ferrée elle était partie presque en sens inverse. Une sauvage aurait volé dans les écailles du vif en premier.
Ce qui est intéressant avec ces poissons là c’est que tout le monde a sa chance, y compris les gamins et je voudrais être présent pour voir sa réaction le jour où l’un de ces gosses sortira une truite…mais encore faut il que leurs parents ou leurs grands parents les emmènent à la pêche !
A votre avis qu’ai-je fait de cette arc en ciel après l’avoir prise en photo ? Donnez- moi vos réponses, je vous dirai qui a gagné !
Le Garde pêche
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