Les pêcheurs dénoncent l’étude de l’UFE sur le potentiel hydroélectrique français.
L’Union Française de l’Electricité a dévoilé hier son étude sur le potentiel hydroélectrique français lors du Salon des maires et des collectivités locales.
La Fédération Nationale pour la Pêche en France a immédiatement réagi en publiant un communiqué pour exprimer son désaccord avec cette étude qui préconise d’augmenter de 16 % par an la production
hydroélectrique en France.
Extraits du communiqué :
Cette étude évince le caractère partenarial de « l’estimation du potentiel hydroélectrique français » qui s’est fait dans les instances nationales et locales dédiées, en particulier au sein des Comités de bassin, lors de l’élaboration des Schémas Directeurs Aménagement et de Gestion des Eaux (Plans de Gestion Directive Cadre sur l’Eau).
Elle revient sur les consensus trouvés très récemment dans le cadre de la convention de relance de l’hydroélectricité dont l’UFE est un des principaux signataires.
Elle n’intègre pas les conséquences des modifications climatiques qui sont en train de s’opérer, notamment en matière d’amplification des phénomènes de sécheresse et de crise hydrologique.
Elle ignore les projets de classements des cours d’eaux, les obligations de résultat et les objectifs de bon état écologique issus de la Directive Cadre sur
l’Eau, amplifiés par le Grenelle de l’environnement, le plan national de restauration de la continuité écologique, le Plan Gestion national Anguilles, la Stratégie Nationale en faveur des
poissons migrateurs, la restauration de la trame verte et bleue…
Les élus locaux ne se laisseront pas abuser par une approche économique à court terme et resteront vigilants quant à la protection de nos rivières et de leurs écosystèmes aquatiques.
La Fédération Nationale pour la Pêche en France, non signataire de la convention pour le développement d’une hydroélectricité « durable », ne peut accepter les conclusions de cette étude susceptible de porter gravement atteinte à nos engagements européens.
Elle n’oublie cependant pas l’intérêt des grands ouvrages hydroélectriques qui, exploités dans des conditions respectueuses de l’environnement, peuvent contribuer à l’atteinte de nos objectifs en matière d’énergies renouvelables.
En tout état de cause, la FNPF ne peut cautionner le développement de la petite hydroélectricité en raison de son rapport couts-bénéfices environnementaux particulièrement défavorable.»
Source : Informations Seasons, Décembre 2011.
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