Lorsque je dis "saison", j'entends par là "saison du carnassier" puisque, comme chaque année, nous trompons l'attente de l'ouverture en traquant le blanc et le petit poisson. M'étant absenté quelques jours en province avant le 1er mai, je n'ai eu d'échos du Grand Morin et de la Marne qu'à mon retour et il semble que les résultats soient décevants...au moins pour ce que j'en sais !
A ma connaissance, pas un seul brochet n'a été pris sur notre parcours alors que, pour avoir participé au début de l'hiver à la mise à l'eau de sujets de 2 étés, je sais bien qu'ils sont présents, même s'ils justifient d'être remis à l'eau sans condition en cas de prise.
Et les sujets de 70, 75 ou 80 centimètres que j'ai pris en décembre et janvier, où sont-ils passés ?
Allons-nous connaître une nouvelle année décevante au cours de laquelle, comme l'an dernier ou la saison encore précédente, nous avons eu, pendant des mois l'impression de pêcher dans un baquet ?
Les premiers alevins sont nés. Ils sont à peine visibles et bien malin qui pourrait dire à quelle espèce ils appartiennent. A titre de référence, souvenez-vous que les premiers avaient été annoncés le 25 avril 2009 pour la dernière saison, donc un peu plus tôt.
Pendant ces quelques jours passés hors d'Ile-de-France, j'ai tenté ma chance dans le Lot et la Dordogne...sans succès, pas plus que mes collègues locaux et il a fallu que j'attende mon retour pour prendre un bec au rapala.
La veille, dans le Grand Morin balayé par un épouvantable vent du Nord, non seulement j'avais essuyé une bredouille magistrale mais surtout sans voir un remous, sans un saut, sans une ride sur l'eau autre que celle du vent.
Dans ces conditions, l'envie d'écrire s'émousse un peu d'autant que le temps prédispose plus à hanter le bord des rivières qu'à se manger les yeux devant un écran.
Pour le plaisir...presque pour la forme, je vous présente le monstre à peine maillé qui s'est laissé tenter... ou plutôt énerver par mon "lucky strike" , poisson nageur à grande bavette qui n'a donné de résultat qu'en étant animé par des tirées brusques pour le faire plonger, suivis de longs arrêts jusqu'à ce qu'il remonte en surface et ainsi de suite. S'il s'agit de balancer puis de ramener en moulinant d'une façon régulière, autant rester à la maison.
Voici l' objet du délit qui a donc rejoint ma collection de leurres preneurs.
A chaque prise de brochet ou de sandre, je retire le leurre de la "circulation" et je constitue une boîte pour chaque année, ce qui, par conséquent, signifie que chaque objet n'a pris qu'une seule fois. On remarquera, au passage, que, dans la boîte de l'an dernier, le poisson nageur type "rapala" domine, suivi d'assez loin par le spinner bait.
Au risque de me tromper, je reste persuadé que c'est encore le meilleur leurre, pour le prédateur et...pour le pêcheur, vu son prix et sa propension à rester au fond.
Mais malgré celà, j'espère que la boîte que je constituerai cette année sera au moins aussi fournie que celle des années précédentes... Je l'ai déjà écrit, quand on aime, on ne compte pas !
Maintenant, évidemment, j'attends de vos nouvelles parce que, dans ce domaine non plus je ne vois guère de touches ou de rides sur l'écran de mon ordinateur !