Comme annoncé dans le premier article consacré à la
pêche au vif avec un montage pater-noster, voici maintenant l'utilisation d'un bouchon coulissant en substitution du bouchon fixe totalement
immergé.
Ce montage présente deux avantages par rapport au précédent :
1) Il permet de voir plus rapidement le départ puisque le bouchon est, soit en surface, soit immergé très près de la surface.
2) Il offre moins de résistance au moment de l'engamage parce que la longueur de fil entre le bouchon et l'anneau de l'émerillon pater-noster laisse plus de latitude.
Cependant, dans ces deux montages, la plombée demeure l'inconvénient majeur...
Comment contourner cette difficulté fera l'objet du troisième article et d'une variante avec laquelle j'ai fait un "carton" de brochets le long de la promenade
du Morin, à Couilly, lorsqu'on pouvait encore accéder au bord de la rivière avec la voiture mais aussi en Marne, sur le petit chemin, rive droite, qui va de la sortie d'Esbly à Vignely.
Quand je dis un "carton", croyez-moi, c'est un "carton" de belles prises (Quand on voit la taille des vifs que j'utilise, un sifflet pourrait en consommer une
partie sur place et mettre le reste au congélateur !). N'empêche que mes bons copains me disaient que c'était toujours le même que je prenais....un coup raccourci...un coup étiré...allant du
gabarit 60 au 95
fillette.
En deux ou trois ans, j'en ai pris des dizaines et souvent plusieurs le même jour.
MATERIEL:
Le même que pour le montage à bouchon fixe, sauf le bouchon lui-même :
- Canne à vif de 4,50 mètres et
moulinet équipé de tresse 30 LBS
- Partie pêchante identique à la précédente donc constituée d'un émerillon pater-noster à 3 anneaux dont un perpendiculaire qui soutient le bas de ligne. Pensez toujours à intercaler
une dizaine de centimètres de tresse entre l'anneau qui se trouve à angle droit et la crinelle.
Mais à la place
du bouchon fixe:
- Un bouchon coulissant prévu pour vingt grammes.
- Des stop-fil en caoutchouc qui se glissent sur le fil ou sur la tresse et restent en place, pouvant passer dans les anneaux et rester sur le fil même lorsqu'il est sur la
bobine.
MONTAGE :
En partant de l'extrémité libre du fil, donc à l'opposé de celui qui est sur la bobine :
1) Glisser un stop-fil en passant l'extrémité libre du fil dans la boucle qui permet de faire passer le stop fil de son support à votre fil.
2) Passer ensuite le bouchon.
3) Mettre un second stop-fil sous le bouchon.
Je mets toujours un stop-fil SOUS le
bouchon bien qu'on ne le trouve pas dans les montages traditionnels. Il est pourtant très précieux au moment du lancer parce que n'oublions pas que ces montages sont destinés à pêcher plus
loin qu'au bouchon flottant traditionnel sans permettre au vif de s'accrocher au fond, tiré qu'il est, vers le haut par le bouchon, immergé ou non. Et, justement, le risque d'emmêlage se
passe au moment du lancer si on laisse le bouchon coulissant redescendre sur l'émerillon pater-noster.
En positionnant correctement le stop-fil, on empêche le bouchon de
redescendre.
Ainsi, au moment du lancer, l'hameçon et sa traîne ne l'accrocheront pas.
C'est un simple petit "truc" mais qui peut vous éviter bien du temps passé à défaire les noeuds, sans compter que le vif ne peut pas attendre la fin de votre
travail de Pénélope !
Bouchon coulissant descendant vers le stop-fil inférieur puis en position avant le lancer.
Voici, décomposés, les trois éléments de la partie pêchante :
1) Le bouchon coulissant qui ne peut pas descendre sur l'émerillon grâce au stop-fil inférieur.
2) Le plomb, interchangeable en un clin d'oeil, grâce à une agrafe.
3) Le bas de ligne, fixé à l'anneau perpendiculaire de l'émerillon pater-noster. A noter que tous les noeuds sont de type "noeud
cuiller" et que la crinelle est précédée d'une dizaine de centimètres de tresse elle-même terminée par un noeud baril.
Toutes les parties tournantes de l'émerillon et du noeud baril ainsi que la souplesse de ce petit morceau de tresse évite que le vif ne
vienne s'accrocher soit à la partie montante, soit au fil supportant la plombée.
A noter, également, que comme dans tous les montages que je destine à la pêche au vif, je prévois toujours une
petite rondelle de caoutchouc à enfiler sur la pointe de l'hameçon après avoir mis le gardon en place.
VOICI UN CROQUIS RECAPITULATIF DU MONTAGE PATER-NOSTER AU BOUCHON COULISSANT

La seule chose à éviter est qu'il soit positionné couché sur l'eau, auquel cas votre fil ne serait pas tendu et votre montage pater-noster ne serait d'aucune utilité.
Pour celà, remontez le deuxième stop-fil jusqu'à l'anneau terminal de votre canne de façon à ce qu'il ne gêne pas la remontée de votre bouchon coulissant lorsque vous lancez.
Pour trouver la longueur parfaite pour que votre bouchon soit correctement positionné, vous risquez d'être obligés de lancer plusieurs fois, soit pour remonter ou pour descendre le stop-fil supérieur SAUF SI VOUS PLACEZ UNE FAVEUR sur votre bouchon avant de lancer.
Une faveur ? C'est quoi, ça ?
A l'origine, c'est un terme de marine : Un brin de laine que l'on fixe sur les haubans d'un voilier pour connaître la direction du vent... Une girouette de fortune, en quelque sorte, que j'ai beaucoup utilisée lorsque je faisais du dériveur 420 dans le hâvre de Rothéneuf près de Saint-Malo.
Là, c'est presque la même chose à la différence près qu'au lieu de vous donner la direction du vent, au premier lancer, votre "faveur" vous donnera la position exacte à laquelle vous devez fixer le stop-fil supérieur.
Fixez ce brin de laine par un simple noeud au-dessus du bouchon, lancez et attendez que le plomb, ayant touché le fond, oblige le bouchon à remonter à la surface, entrainant la faveur avec lui. Lorsque vous sortirez votre montage, le bouchon redescendra mais la faveur, gorgée d'eau, restera collée sur votre fil, à l'endroit exact où vous devez faire glisser votre stop-fil.

Vous êtes parés et si j'ai fait diligence pour publier ces articles avant la fermeture, vous vous doutez bien que c'est parce qu'en certains lieux, je ne me suis pas ennuyé avec cette méthode.
POURVU QUE L'EAU S' ECLAIRCISSE TRES VITE ET QUE LE COURANT DIMINUE UN PEU ! N'hesitez pas, si nous avons cette chance avant le 31 janvier, date de fermeture du brochet, à utiliser de beaux gardons comme vifs et à pêcher au milieu.
Je sais que je ne suis pas un spécialiste et qu'aux innocents les mains pleines...mais si les conditions le permettent, allez tout de même faire un tour sur les bords du Grand Morin. Après tout, si ça a marché pour moi, ça doit marcher pour vous...Avec mon troisième montage, c'est vrai mais je n'aurai pas le temps de vous le présenter avant le fermeture.
A VOS CANNES ET A VOS VIFS ET QUE L'ON NE ME DISE PAS QUE C'EST LONG A PREPARER ! 10 PETITES MINUTES SUFFISENT ET JUSTEMENT,CE SOIR, IL N'Y A RIEN A LA TELE !
Bien entendu, vous me tenez au courant ? Comme d'habitude ?
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Bonjour Fifou,
Le flotteur doit être coulissant. Après le lancer, le plomb ira au fond mais le bouchon remontera à la surface jusqu'au stop-fil.
Celà demande un petit réglage en fonction de la profondeur du coup, en particulier faire un lancer à vide pour placer le stop-fil de façon à ce que le flotteur quille à la surface ou légèrement en-dessous de la surface pour rester visible. Si le stop-fil est placé trop haut, le bouchon se couchera sur la surface et offrira plus de résistance à l'enfoncement.
J'utilise essentiellement ce montage en bateau parce que l'on pêche avec une canne plus courte que lorsque l'on est au bord et la manipulation est beaucoup plus aisée.