Cet article, figurant dans le chapitre des montages en pater-noster, a suscité tant de commentaires ( je ne peux que m' en féliciter ) que je crois utile d'y revenir car il présente deux avantages incontestables dans toute cette famille.
Certains lecteurs m'ayant demandé des précisions, je les donne sous forme d'article qui, bien entendu, rejoint en détail ce que j'ai présenté de façon plus succinte.
1) Il permet de voir plus rapidement le départ puisque le bouchon est en surface ou très près de la surface.
2) Il offre moins de résistance au moment de l'engamage puisque la longueur de fil entre le bouchon et le tube rigide qui fait office d' émerillon pater-noster laisse plus de latitude.
Pour ce montage on peut aussi utiliser la plombée perdue.
MATERIEL:
- Le même que pour le montage à bouchon fixe, sauf le bouchon lui-même.
- Canne à vif de 4,50 mètres et moulinet équipé de tresse 30 LBS.
Mais à la place du bouchon fixe:
- Un bouchon coulissant prévu pour vingt grammes.
- Des stop-fil en caoutchouc qui se glissent sur le fil ou sur la tresse et restent en place, pouvant passer dans les anneaux et rester sur le fil même lorsqu'il est sur la bobine.
-Un plomb de 40 ou 50 grammes.
Moins si vous utilisez un petit vif, plus si vous utilisez un gros vif ou s'il y a du courant mais, bien entendu il doit toujours être plus lourd que la portée du flotteur sinon vous obtiendrez une ligne flottante.
Le poids du plomb à peu d'importance s'il est cassant, sous réserve de la condition ci-dessus.
Au contraire, s'il est lourd, il fera auto-ferrage.
Mais à la place de l'émerillon pater noster, un tube rigide de silicone d'une dizaine de centimètres sur lequel on fixe ou on colle de quoi attacher le fil de la plombée.
N'importe quel poids, issu du fouillis de notre atelier, peut faire office de plomb cassant attaché avec du fil de couturière qui casse à environ 250 à 300 grammes.
Sous l'attaque d'un brochet, le fil casse tout de suite.
Voici, décomposés, tous les éléments de la partie pêchante :
1) Le stop-fil.
2) Le bouchon coulissant.
3) Le tube supportant le poids et laissant coulisser le bas de ligne.
4) Le plomb, interchangeable en un clin d'oeil, grâce à une agrafe.
On fixe le plomb à l'agrafe avec du fil de couturière en simple.
Après la prise, le fil de couturière cassera, le plomb sera perdu et seuls le fil et l'agrafe resteront en place mais c'est un poids négligeable.
De plus, on rechargera très vite.
5) Le bas de ligne tenu par un émerillon agrafe avec un amortisseur intercalé .
A noter que tous les noeuds sont de type "noeud cuiller" et que la crinelle est précédée d'une dizaine de centimètres de tresse elle-même terminée par un noeud baril.
La souplesse de ce petit morceau de tresse évite que le vif ne vienne s'accrocher, soit à la partie montante, soit au fil supportant la plombée.
A noter, également, que comme dans tous les montages que je destine à la pêche au vif, je prévois toujours une petite rondelle de caoutchouc à enfiler sur la pointe de l'hameçon après avoir mis le gardon en place.
MONTAGE :
La particularité de ce montage est que le bas de ligne peut coulisser DANS le tube alors que le plomb, attaché au tube, NE BOUGE PAS tant que le bouchon n'arrive pas au fond, entrainé par le poisson.
En partant de l'extrémité libre du fil, donc à l'opposé de celui qui est sur la bobine :
1) Glisser un stop-fil en passant l'extrémité libre du fil dans la boucle qui permet de faire passer le stop-fil de son support à votre fil.
2) Passer ensuite le bouchon.
3) Passer le fil dans le tube.
4) Passer un amortisseur sur le fil à sa sortie.
5) Attacher un émerillon agrafe.
6) Fixer le bas de ligne.
7) A partir de l' anneau sur le tube, attacher un fil de pêche qui supportera le plomb.
Ce fil doit être nettement plus long que le bas de ligne pour que le poisson ne puisse pas s'accrocher au fond.
N'oublions pas que ces montages sont destinés à pêcher plus loin qu'au bouchon flottant traditionnel sans permettre au vif de s'accrocher au fond, tiré qu'il est, vers le haut par le bouchon.
En positionnant correctement le stop-fil, on empêche le bouchon de se poser à plat sur l'eau
Avant de se mettre en action de pêche, il est nécessaire de faire un ou deux essais pour placer le stop-fil de façon à ce qu'il retienne le bouchon à la surface ou juste en-dessous pour qu'il soit visible.
C'est une contrainte, mais pas plus que de sonder à la coulée et les avantages sont si importants que cela vaut le coup de consacrer une ou deux minutes à avoir un bon positionnement.
C'est après avoir eu quelques "loupés" au pater noster à bouchon fixe immergé que j'ai imaginé cette formule intermédiaire avec laquelle la prise est quasiment assurée.
Voici ce que peut donner une petite comparaison de montages.
Maintenant, en cette période, reste à prendre les vifs qui ne sont pas toujours bien vaillants mais les concepteurs, soucieux de nous faire prendre du poisson et, accessoirement, un fou-rire, viennent de mettre au point une nouvelle amorce.
Moi, ça ne me surprend pas parce que quand le poisson boude, je mets une pièce de 1 euro et si ce que leur présente ne leur plait pas, ils vont s'acheter ce qu'ils veulent mais là, je n'y avais pas pensé !
Vous parlez d'une amorce ! Et si votre femme vous demande si ça a mordu, aujourd'hui, qu'est-ce que vous répondez ?
Il parait que c'est efficace pour prendre mais encore faut-il les conserver en bonne forme et là, encore, on peut faire confiance à nos revendeurs qui viennent d'inventer la bourriche du siècle !
Mais non! La bourriche, pas la bourrique ! Ouais, je sais, on pourrait ajouter quelque chose!
Vous avez quand même les idées mal placées!
Mais je crois que je vais tout de même publier sur fesse-book.
Si vous êtes intéressés, je fournis les sacs en plastique et les poissons rouges.
Vous fournissez le reste?
Marché conclu?
Dites, les copains, pas bon pour le moral une journée maussade qui s'annonce après ces quelques jours de rêve?
Alors, je fais ce que je peux pour vous, moi!