Ce dernier montage, parmi les 4 que j'utilise, est sans doute le moins employé. Pour ma part, j'avoue sans gêne que je l'ignorais avant que l'un de mes amis ne me l'explique pour en vérifier l'efficacité..le jour-même ! Aux innocents les mains pleines, dit-on !
Depuis, je l'ai ajouté à ma "panoplie" ...Sans avoir, comme nous tous ce dernier mois, beaucoup eu l'occasion de le mettre en pratique. Suffisamment tout de même pour en mesurer les avantages et les inconvénients.
Le montage pater-noster en général a pour objet de permettre de pêcher plus loin qu'au flotteur sous la canne et de ne pas avoir les inconvénients du vif qui cherche systématiquement à s'accrocher à tout obstacle comme c'est souvent le cas à la plombée sur des fonds incertains.
Il existe des flotteurs pour ce type de montage mais rien n'est plus facile que de le fabriquer soi-même avec un flotteur coulissant qui comporte un plomb et une attache à la base.
Pour ce qui concerne le bas de ligne, j'ai l'habitude, depuis des années maintenant, de faire un montage: hameçon puis 30 cm de crinelle puis émerillon baril puis 20 cm de tresse puis un deuxième émerillon baril. Que ce soit à fond, à la ligne flottante ou au montage pater-noster, le fait d'intercaler un morceau de tresse et un émerillon baril évite les "noeuds" que le vif ne manque pas de faire, surtout avec la crinelle dont la mémoire est "incomparable ". Pour une fois, avoir de la mémoire n'est pas un avantage !
Un croquis pour le montage en dit plus long que toutes les explications possibles ? Oh oui, alors allons-y !
De l'anneau terminal de la canne jusqu'au vif:
La tresse (Ou le nylon) passe dans une olive coulissante reposant au fond puis dans un petit morceau de tube, qui, au maximum, viendra butter contre le premier émerilon baril du bas de ligne puis le bas de ligne.
La particularité de ce montage réside dans le fait que 1, 50 mètre de fil relie le petit tube coulissant au flotteur. En action de pêche, le vif disposera d'une grande liberté de mouvement.
J'avoue que ce montage ne faisait pas partie de mes favoris mais il a été à l'origine de plusieurs prises de beaux brochets en fin de saison. Il est incontestablement perfectible pour être encore plus efficace.
AVANTAGES :
-A la touche, le prédateur ne sent pratiquement aucune résistance.
-Grâce au flotteur qui se trouve souvent sous la surface et que l'on voit par transparence, on n'est jamais dans l'urgence à la touche.
-Mais surtout: Disposant d'une grande latitude d'évolution, le vif explore toutes les couches d'eau et, en le tirant vers le haut, le flotteur ne lui permet pas de s'accrocher.
INCONVENIENTS :
-Lancer tout cet attirail n'est pas aisé, dommage !
On peut heureusement controler que le montage est en place et le vif bien pêchant grâce au flotteur lorsqu'il remonte et qu'il est visible par transparence.
-Si l'on pose plusieurs lignes montées ainsi, elles doivent être largement espacées parce que les vifs, dans leur libeté d'évolution, risquent de se rencontrer et ne manqueront pas de former une perruque.
-La plombée doit être lancée assez loin du bord. (Ne lésinez pas sur son poids, surtout s'il y a un peu de courant. Le nylon ou la tresse coulissent à l'intérieur.) En effet, le vif a souvent tendance à revenir chercher les obstacles de la rive. Il doit être bridé, juste ce qu'il faut pour ne pas perdre le bénéfice d'un tel attelage.
Pour ma part, j'ai utilisé une variante avec émerillon paster-noster. Elle se présente ainsi :
Corps de ligne attaché à un anneau de l'émerillon pater-noster, bas de ligne attaché à un autre anneau puis fil reliant le flotteur attaché à l'anneau perpendiculaire. Ce montage se contrôle beaucoup mieux que le précédent mais il faut être beaucoup plus attentif, surtout lorsque, comme moi, on utilise de très gros vifs qui font souvent plonger le bouchon. La touche se détecte alors au fil qui se tend.
Dans ces deux types de montage, pick-up ouvert, bien entendu et le petit détecteur de touches que je vous ai déjà présenté se révèle bien utile. Qand le fil "saute" de la lamelle qui le retient à peine, c'est le coup au coeur assuré.
J'ai seulement utilisé ce montage pendant quelques mois avant que les rivières ne se transforment en torrents. Par principe, je pêche toujours à la coulée ou au quiver léger pour rassembler le garde-manger...comme tout le monde...et je pose deux cannes à vifs avec des montages différents. Le premier en pater-noster inversé et le second au bouchon flottant ou en pater-noster fixe ou coulissant donc mieux bridé pour éviter les perruques. Mais même sans avoir encore le recul nécessaire pour améliorer le montage que je vous ai présenté, 2 fois sur 3, c'est celui-là qui "part"...
Donc nous en reparlerons, n'est-ce pas ?
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Pour une bonne compréhension du montage pater-noster inversé que nous présente notre ami Toflacarpe sur le forum, j'ai simplement ajouté la direction du fil vers la canne.
Ce montage est très voisin de la variante que j'ai présentée dans l'article ci-dessus si ce n'est le "plomb montre" fixé sur un tube anti-angle.
Après consultation des statistiques d'audience, nul doute que ces articles sont les plus lus. Je présenterai donc, dans un article à venir très prochainement, le résumé en une seule page de ce que vous êtes obligés d'aller consulter aux 4 coins du blog.