Durant la période ensoleillée qui vient de s'écouler, j' ai tenté la carpe à la bouillette sur un montage au cheveu, avec un hameçon de 2 pour une bouillette de 20 mm.
Si certains jours, la carpe a bien voulu se décider à prendre mon esche, il m'est souvent arrivé d'avoir un départ aussi violent avec les chevesnes.
Comme nous nous orientons tous ou presque vers le "no kill", écraser l'ardillon devient une nécessité. Au détriment de la prise ? NON parce que, fil tendu et à condition de
bien aiguiser la pointe de l'hameçon avec une pierre à affûter, le poisson est parfaitement tenu puis maitrisé mais il peut être relaché sans beaucoup de
dommage.
Un chevesne de bonne taille s'est laissé tenter par mon esche, montée au cheveu sur un hameçon sans ardillon, lui-même monté sur un bas de ligne très court
d'une dizaine de centimètres pour qu'il ne vienne pas accrocher la plombée au moment du lancer.
Les jours précédents, quelques carpes s' étaient laissées tenter par la même esche au bout du même montage.
Voici l'avantage d' écraser l'ardillon : Après avoir amené le poisson au bord, je n'ai même pas à le toucher pour le débarasser de l'hameçon. Cette opération terminée, je
le prends par la nageoire dorsale pour le redresser dans le sens de la nage puis je le réoxygène par quelques mouvements d'avant en arrière jusqu'à ce que cette femelle reparte tranquillement
rejoindre ses congénères.
On remarquera au passage que sur ces photos prises par un ami, présent à ce moment, le ventre du poisson est déjà très dilaté.
A mon avis, la fraie n'est pas loin pour cette espèce. Si une activité relative n'est pas surprenante pour le chevesne malgré la température encore basse de
l'eau, je trouve plus étonnant d'avoir pris plusieurs carpes en quelques jours à cet endroit, dont une de 3 Kg et une de 5 Kg.