Nombreux sont les articles dans lesquels j'ai insisté sur l'intérêt, pour la préservation de notre faune halieutique, de n'utiliser que des vifs de taille conséquente et de gros hameçons.
Seul bémol à l'appui de ce que je pense être une nécessité incontournable, je n'avais jamais pris, jusqu'à présent, la précaution de photographier mon montage avant de le mettre à l'eau.
Puisqu' hier, je me suis enfin décidé à laisser un peu de côté cette fichue impatience qui me tient au ventre de commencer à pêcher dès que j'arrive au bord de l'eau, autant que, chemin faisant, j'y consacre un article.
Le vif tout d'abord : J'ai toujours été persuadé qu'un vif de 150, 200 grammes, voire plus, ne rebutait pas un brochet, bien au contraire. J'ai toujours prétendu que seuls les brochetons étaient épargnés parce que, s'ils prennent malgré tout par le travers, ils promènent leur proie mais finissent par la lâcher, souvent même avant que n'intervienne le ferrage.
L'hameçon ensuite : Je préconise, toujours pour le brochet, d'utiliser des hameçons pour montages texans. Selon la taille du vif, j'utilise du 3/0, du 5/0, voire du 7/0.
Dernière précaution indispensable pour un vif accroché par le dos, placer une petite rondelle qui gardera l'hameçon dégagé et empêchera la pointe de venir s'écraser contre le vif lors de ses évolutions ou lors de la prise par le prédateur.
Lundi dernier, faute d'avoir consacré quelques secondes à cette précaution de base, lors d'un superbe départ j'ai amené un brochet en surface imaginant déjà ma prise dans l'épuisette mais, à ma grande surprise, il a replongé, me laissant le vif encore vivant. En le sortant de l'eau puis en l'examinant, l'hameçon s'était retourné, pointe en avant plantée dans la chair du vif. Autant pour moi, jurant mais un peu tard que l'on ne m'y prendra plus !
Le vif et l'hameçon étant posés au creux de ma main, on peut en apprécier la taille. A noter également la petite rondelle qui ne sera enfilée sur le montage qu'après que le vif soit positionné, comme le montre la quatrième photo.
J'ai bien fait de prendre ces photos avant de mettre à l'eau puisqu'en milieu d' après-midi, un nouveau départ suivi d'une prise me permettent d'illustrer cet article.
Bien qu'il ne mesure que 60 centimètres, ce poisson n'a pas hésité à prendre le vif. Il ne me suffit plus, conformément à ma pratique, qu'à attendre qu'il parte en s'éloignant de moi pour le ferrer et avoir ainsi toutes les chances de le piquer, d'abord, mais de le prendre par la gueule, surtout, permettant ainsi de le décrocher rapidement pour le réoxygéner en le replaçant dans l'épuisette.
Lors du ferrage, le vif s'est détaché mais la rondelle a parfaitement joué son rôle et est même restée en place.
Du 7/0, avouez qu'a priori celà paraît impressionnant ! Et pourtant, diablement efficace !
AFFAIRE A SUIVRE ? Pour moi, en tout cas, la cause est entendue.
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