Cet article n'est pas innocent car depuis quelques temps, les rivières semblent vides de tout poisson et, en Marne, cet avis et ce constat sont partagés par tous nos confrères. Lorsqu'on arrive à avoir 3 ou 4 touches l'après-midi, on peut se féliciter.
Pour ma part, un brochet à l'ablette il y a 3 jours et une carpe hier, c'est TOUT.
Certes je ne demande pas des bourriches pleines mais au point de ne pas regretter d'être venu !
Seule esche et seule amorce qui procurent quelques frémissements : LE MAÏS ! Pourtant, ce n'est guère la saison mais tant que ce pollen de saule couvrira les rivières, je crains bien que nous ne soyons souvent bredouilles.
En effet, le soir et la nuit, c'est un ferstival.
Petits et gros poissons montent en surface et se gavent de cette manne. Remarquez, il faut bien toujours trouver une raison !
Le temps et l'eau froide puis la fraie puis le pollen en attendant l'eau trop chaude et le manque d'oxygène. Pour moi comme pour beaucoup, babitués à de belles bourriches, nous finissons par nous demander vraiment et avec inquiétude, ce qui se passe !
LE MAÏS COMME ESCHE.
Là, il faut monter gros car même si les touches sont rares, avec deux ou trois grains à l'hameçon, on arrive péniblement à décider un barbeau, une carpe ou, à défaut, un chevesne.
Je passe les brèmes mais elles sont les bienvenues dans ce désert.
LE MAÏS COMME AMORCE.
Je confectionne des pains de maïs et j'arrive, sinon à garder le poisson sur le coup, du moins à le faire revenir.
Proportions :
3 pains de végétaline, soit 1,5 Kg pour 3 Kg de gaude ou farine de maïs. Il est vrai que depuis que j'ai trouvé cette astuce, je l'accomode à toutes les sauces.
Placer le maïs moulu dans une cuvette et préparer vos pains de végétaline.
Attention, inutile de la faire devenir brûlante.
Elle fond très vite mais refroidit lentement. Dans ce cas, je ne vois pas pourquoi nous prendrions des risques inutiles de brûlure très douloureuse.
Après avoir versé la végétaline et créé un mélange très homogène, reste l'étape incontournable.
TASSER LE PAIN AU MAXIMUM.
Certains de mes amis qui ont essayé avec des pains de chènevis ont eus la déconvenue de voir leur pain rester en surface et partir à la dérive !
Evidemment !
Ne pas oublier que la végétaline est une graisse, donc plus légère que l'eau et qui flotte.
Pour éviter cette déconvenue, tasser énergiquement le pain dans la cuvette avec une brique et ne vous privez pas de taper dessus. En diminuant le volume, le principe d'Archimède fera couler votre amorce sans histoire.
Cette amorce a forcément une limite.
Si la température extérieure dépasse 27 ou 28 degrés centigrades, la végétaline a tendance à fondre.
Dans ce cas, conservez le pain au frais et partez à la pêche avec un sac isotherme.
La qualité de cette amorce, graisse et maïs (ou chènevis moulu) vaut bien ce petit préparatif.