En cette période où seul le petit poisson est vraiment mordeur, ajuster le collage et la lourdeur de l'amorce sont deux éléments essentiels de réussite. Après tout, faire une friture n'est
pas désagréable, surtout après une telle période de vaches maigres.
Le problème, c'est que l'eau est très perturbée en ce moment. Oh, pas dans sa composition mais dans sa tenue. Le maintien de la constance du niveau par des
mouvements de vannes, allié au vent parfois tourbillonnant qui accélère ou ralentit le fluide en surface ne facilitent pas les choses. Pour être vraiment efficace, l'amorce, truffée d'esches
animales comme les asticots ou les gozzers, ne peut vraiment remplir son rôle pour rappeler et maintenir le poisson sur le coup que si elle est rapidement efficace.
A une profondeur supérieure à 3 mètres, avec un courant assez soutenu et sur fond vaseux, j'utilise une amorce lourde mais peu collante.
Voici deux conseils donnés par des spécialistes et qu'il ne vous coûte rien de mettre en pratique:
- Avec de la profondeur et du courant, l'amorce doit être lourde avant d'être collante.
- A faible profondeur et sur fond vaseux, elle doit être légère et ne pas être trop collante.
Comment concilier ces caractéristiques lorsqu'elles se téléscopent ? C'est mon cas.
A quoi sert le collage ? C'est mettre le maximum de chances de notre côté que de bien le réussir.
Le collage sert principalement à retenir les esches jusqu'à ce que la boule d'amorce arrive au fond donc plus elles sont nombreuses plus il faut coller mais si vous utilisez
des collants durables, vous risquez d'attendre longtemps les premières touches. C'est évident: Il faut laisser aux esches animales le temps de se libérer.
Pour coller de façon éphémère et libérer rapidement les esches animales qui iront battre le rappel en aval, on peut utiliser tout ce qui est sucré : PV1 ou biscuit
et ses dérivés. L'avantage du PV1 est de pouvoir être incorporé à l'amorce juste avant la mise à l'eau, en fonction de l'endroit où l'on pêche.
Pour coller de façon durable, on peut utiliser de l'argile en poudre, de la bentonite ou de la farine de cuisine mais là, il ne faut pas être trop pressé.
Pour ma part, je préfère un collage éphémère avec une petite boulette de rappel presque à chaque coulée. Je fixe certes moins le poisson qu'avec un
collage durable mais je réserve plutôt cette formule au gros poisson lorsqu'il voudra bien nous montrer le bout de ses nageoires.
Du traditionnel "Alors, ça mord ?" en passant par SA réponse à SA propre question
"De toute façon, y'a pas un poisson là-dedans ! " pour, finalement, s'intéresser avec insistance à la composition
de mon amorce après que je sorte le vingt ou vingt-cinquième gardon en 10 minutes, j'espère que mon visiteur d'hier après-midi aura trouvé toutes les réponses à
ses questions parce qu'après tout, lorsque je suis au bord de l'eau, comme tout le monde, j'aime avoir la paix. Je l'ai envoyé, à la fois, sur les roses et sur le blog... Je
lui devais tout de même cet article. Voilà, c'est fait !