Nous utilisons tous, à l'occasion, des leurres souples fluorescents qui se "rechargent" lentement en énergie lumineuse à la lumière du jour et même à la lumière artificielle.
Personnellement, je n'hésite pas à les employer par temps sombre ou par eau légèrement teintée mais puisque l'intérêt de ces leurres réside dans la quantité de "lumière" qu'ils peuvent restituer, voici un moyen simple de les "bourrer" d'énergie.
1) D'abord, qu'est-ce que la fluorescence ?
Une molécule fluorescente possède la propriété d'absorber de l'énergie lumineuse (lumière d'excitation) et de la restituer rapidement sous forme de lumière fluorescente (lumière d'émission). Une fois l'énergie du photon absorbée, la molécule se trouve alors généralement dans un état électroniquement excité. Le retour à l'état fondamental peut se faire de différentes manières : soit par fluorescence (rapide), soit par phosphorescence (lente).
La fluorescence est caractérisée par l'émission d'un photon de manière très rapide.
La lumière ré-émise par la molécule excitée lors de la fluorescence peut être de même longueur d'onde (fluorescence de résonance) ou de longueur d'onde plus grande ou plus petite.
Dans les milieux liquides la longueur d'onde d'émission après excitation est plus grande du fait que la molécule retourne à l'état fondamental à partir du niveau de vibration le plus bas. Ceci revient à dire qu'elle se décharge moins vite que dans l'air, d'où l'intérêt pour le pêcheur.
2) Livrons-nous à une petite expérience :
Voici toute une série de leurres de la gamme "Sandra". Sur la première photo, les 3 de la colonne de gauche sont des leurres fluo, les 3 autres ne le sont pas.
L'autre photo représente également un "sandra" dont seul le corps est "fluo".
Plaçons-nous dans un endroit sombre, voire dans l'obscurité et nous distinguons parfaitement la fluorescence, à condition que ces leurres ne sortent pas d'un placard !
Entre nous, dans l'eau, sans doute sont-ils un peu plus visibles que les autres mais il n'y a pas de quoi crier à l'invention du siècle !
Maintenant, prenez votre appareil photos puis bombardez les leurres avec le "flash" avant de vous placer à nouveau dans l'obscurité.
LE RESULTAT EST SAISISSANT ! Les leurres ont emmagasiné une énorme quantité d'énergie lumineuse.
3) Il suffit de transposer en action de pêche avec un petit appareil photos de poche pourvu qu'il soit muni d'un flash, sachant que, dans l'eau, la molécule revient à l'état fondamental à partir du niveau de vibration le plus bas donc en restituant l'énergie accumulée plus lentement que dans l'air.
4) Je ne sais pas si celà vous fera prendre plus de poisson mais tant qu'à pêcher avec un leurre fluo, autant qu'il le soit vraiment ! Au moins , vous en aurez le coeur net et, pour avoir essayé, je peux affirmer que lorsqu'on ramène le leurre, on le voit de loin, quitte à le "recharger" de temps en temps ! Un coup de flash suffit !
Toutefois, si vous pêchez dans le compartiment de congélation de votre réfrigérateur, n 'espérez tout de même pas que vos "findus" sauteront sur l'hameçon !
Enfin disons que, comme d'habitude, on ne peut en avoir le coeur net qu'après avoir essayé...plusieurs fois ! N'est ce pas ?
Et puis, eu égard aux "performances" réalisées cette saison dans le Grand Morin, si ce petit artifice permet de prendre un "gros bec" avant la fermeture, ce sera déjà un exploit !
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