Cet article est pour le moins d'actualité par ce temps hivernal.
Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige ou qu'il gèle, certains d'entre nous ne peuvent pas résister à l'appel de la rivière avec quelques chances de faire une prise mais avec toutes les chances d'attraper un bon rhume.
Evidemment, pas question de pêcher à la coulée, au quiver ou au posé mais une pêche plus dynamique au lancé n'est, après tout, pas désagréable, d'autant que nous ne sommes pas gênés par les voisins. C'est ce que je fais depuis le début de cette vague de froid et que je ferai dans quelques minutes.
Mais il y a un bémol ! Il gèle ! Dans ces conditions, le matériel est soumis à rude épreuve du fait de la glace qui se forme dans les anneaux de la canne, surtout l'anneau terminal et tout autour de la tresse.
-La tresse gèle sur la bobine et, au lancer, plusieurs spires partent ensemble, formant une perruque dont nos doigts glacés ne viendront pas à bout.
-La glace se forme dans les anneaux, entourant la partie plastique ou de porcelaine qui protège le fil de l'éraillement et si l'on n'y prend pas garde, après quelques récupérations, l'anneau intérieur casse. La canne est hors d'usage parce que seule la partie métallique résiste mais est tranchante comme le fil d'un rasoir. Il ne reste plus qu'à couper la partie terminale de la canne et à coller un anneau tout neuf, le soir, au coin du feu.
-Par couches successives, la glace devient coupante et entaille la tresse.
A moins que....
A moins que l'on ne prenne le temps de protéger ce matos qui coûte les yeux de la tête !
Graisser la tresse ainsi que les anneaux procure un répit mais il faut renouveler l'opération plusieurs fois dans l'après-midi.
Déposer quelques gouttes de super-glisse sur le tambour puis frotter avec le doigt pour faire pénétrer le liquide et procéder de même avec les anneaux, surtout le terminal en frottant bien à l'intérieur de l'anneau. On peut aussi utiliser un chiffon imprégné que l'on gardera dans sa poche pour l'utiliser en cours de partie.
Soit dit en passant, cette opération sur la tresse doit être effectuée de temps en temps même par temps plus doux pour éviter les perruques qui sont la plaie des moulinets à tambour fixe.
De l'huile "trois-en-un" peut faire l'affaire mais il y a mieux et voici mon "truc".
Nous utilisons tous du baume "Kamol" pour soulager nos contusions mais en prenant la précaution de l'étaler sur la partie douloureuse SANS FROTTER parce qu'il devient brûlant...et la partie du corps ainsi traitée aussi.
Utilisé sur la tresse et sur les anneaux soumis au frottement, l'effet est le même. La chaleur produite empêchera même la glace de se former et il n'y aura ni casse des anneaux ni perruque de la tresse à craindre.
Une noisette de ce baume bien étalée sur le tambour. Elle s'étalera sur le fil au premier lancer puis, lorsque vous ramènerez pour la première fois, laissez glisser la tresse entre vos doigts pour l'enduire.
Puis une noix passée avec le doigt à l'intérieur des anneaux met à l'abri des inconvénients que nous rencontrons tous dans de telles conditions météorologiques.
En conclusion, si vous gardez le tube dans la poche et que le froid est si intense que la partie de pêche devient intenable, il est toujours possible de vous mettre ce produit sur les pieds, sur les mains ou sur le visage puis de frotter un peu (Attention, pas trop... sous peine de brûlures ! ).
Je sais bien que demander vos impressions est peine perdue...temps perdu aussi, d'ailleurs...donc je vais à la pêche et je vous laisse dans vos pantoufles !
Ah, blacktofus, en lisant que vous iriez à la pêche même si le thermomètre affichait des températures bien inférieures me fait rejoindre votre regret précédent que nous soyons si loin, même si j'ai déjà dans l'idée de vous accompagner sur vos parcours lorsque le printemps sera de retour. Bien amicalement André MARINI
Je vous rasure, Chère Claudie, ni votre tresse ni votre tambour ou vos anneaux ne seront attaqués par les composants du "Kamol". Par contre, s'il fait vraiment froid, n'hésitez pas à renouveler l'opération dès que la tresse, en se dévidant, entraîne le baume avec elle. Jeudi, toute plaisanterie mise à part, je l'ai également utilisé pour les mains et ça n'était pas du luxe ! Très cordialement André MARINI |