Dans un article récent, j'ai suggéré de fabriquer soi-même un détecteur de touches très bon marché, constitué d'une simple tige métallique supportant un morceau de tasseau percé dans lequel passe une boucle de backing qui se libère à la moindre traction.
Bien qu'artisanale à souhait, cette petite fabrication que j'ai décrite comme particulièrement efficace pour le sandre parce qu'elle réagit à la moindre traction n'en demeure pas moins perfectible, voire simplifiable.
Las de d'empêtrer dans son fil simplement coincé au sol par un petit caillou, c'est ce qu'a fait mon ami Dominique. Juste retour des choses, j'ai, à mon tour adopté son sytème...que j'ai utilisé un peu différemment... Voyez que celà peut durer longtemps mais qu'à celà ne tienne : Pêche et amitié vont de pair !
Plutôt que de tenir le corps de ligne avec une épingle à cheveux, il glisse tout simplement une tige recourbée à une extrémité dans la boucle. A la tirée, même légère, la tige se libère, le poids tombe sur le sonnaillon qui l'avertit de la touche mais il garde l'anse de panier fermée. Il faut donc faire vite et sauter sur la canne pour que le poisson ne sente pas très vite la résistance.
( Ci-dessus, le corps de ligne est figuré par du backing vert pour les besoins de la photo )
J'ai gardé sa simplification du mécanisme mais je place le petit dispositif:
- Très exactement à la perpendiculaire du tambour.
- Impérativement à droite de la canne pour être à l'opposé de la manivelle.
- Anse de panier ouverte.
En procédant ainsi, même s'il y a du vent, le fil reste bien sagement sur la bobine sans que quelques spires ne se dévident et je ne crains pas
le brin d'herbe ou la feuille morte qui ne manqueront pas de tout gâcher.
De plus, à la moindre tirée, le morceau de cuivre sort de la boucle, tombe au sol et le corps de ligne est totalement libre de filer, ce qui me donne largement le temps de poser ma canne à coup. Le pire qui puisse arriver est de perdre le petit crochet en cuivre ! Excusez du peu !
Encore une fois, ce petit mécanisme ultra-sensible ne se justifie que pour le sandre mais lorsque ça veut rire...! C' était le cas mercredi, en tout cas pour moi.
En fin d'après-midi et malgré une belle journée ensoleillée peu propice à ce poisson lucifuge, 4 départs tous concrétisés. Allez y comprendre
quelque chose !
De 55 à 62 centimètres dont trois piqués dans la gueule donc pouvant être libérés et remis à l'eau sans manipulations intempestives et toujours malvenues pour ce poisson si fragile. J'ai dû couper mon fluorocarbone de 20 centièmes pour le quatrième piqué un peu plus profondément...en espérant qu'il s'en libérera rapidement.
Bien entendu, le détecteur de touches n' est pour rien dans le fait qu'il s'agisse d'une bonne demi-journée, riche en touches et surtout en taille mais je pense...comme ça...sans trop insister...que le petit gadget a favorisé la concrétisation.
Personnellement, j'ai très peu pêché le sandre cette année, les petits sujets étant particulièrement nombreux. Nous savons tous que ce poisson chasse en bande et que les individus qui composent un groupe sont calibrés. Après la première prise, j'ai donc persévéré....ce que je n'aurais pas fait si j'avais, d'emblée, eu affaire à un petit chat se jetant sur le premier petit chevesne venu comme un mort de faim.
Depuis un mois environ, ce n'est hélas pas ce que je vois sur les rives que je fréquente et la considération que j'ai toujours eu pour nos confrères en a pris un tel coup que je me sens contraint de réagir contre certains prédateurs qui y sévissent.
On dit que le sandre et le brochet sont des prédateurs ? Moi, c'est plutôt sur les berges que j'en vois quelques-uns sévir, prêts à tout
pour récupérer un hameçon planté au fond de la gorge d'un poisson qu'ils rejettent ensuite avec mépris.