On peut considérer qu'il existe 5 manières différentes de locher un vif, selon la taille de l'esche ou selon le poisson recherché mais également selon la préférence du pêcheur.
Nous croyons tous, dur comme fer et pour de bonnes raisons, que notre méthode est la bonne, sinon la meilleure.
Comme je n'échappe pas à cette règle, je vais débuter cette série d' articles par le rappel des montages répertoriés par Gérard TAJANA dont la réputation n'est plus à faire.
Tous les montages présentés peuvent se faire avec un hameçon simple, un double ou un triple. Même le ryder a sa place, de choix à mon goût.
1-Eschage par le nez, soit en passant l'hameçon ou une branche dans le nez, soit en performant les deux lèvres. Ce mode convient bien pour les petits poissons mais personnellement, je l'utilise peu, considérant que le prédateur doit avoir engamé, tête en avant, avec le risque de ne pas pouvoir le décrocher puis le remettre à l'eau sans dommage.
S'il s'agit d'un eschage par les lèvres, il est important de prendre les deux. Le vif doit pouvoir fermer alternativement la bouche et les ouies et la prise d'une seule lèvre ne lui permet pas de fermer la bouche, le conduisant souvent à une "asphyxie" rapide. Lorsque les deux lèvres sont prises, le vif ouvre la bouche sur le côté.
2-Echage à l'aide d'une aiguille à locher. On peut utiliser un simple, un double ou un triple. L'aiguille comporte un chat et doit être enfilée sous la peau, pointe allant du début du dos vers la queue afin que la boucle du bas de ligne passe en premier.
Ce mode d'eschage convient bien pour le brochet mais je l'ai également proscrit parce que, comme précédemment, il faut attendre l'engamage complet avant de ferrer et, pour moi, c'est un poisson perdu...ou presque !
3-Eschage par le dos, sans doute le plus utilisé. Personnellement, je l'utilise pour le brochet mais avec un hameçon simple, dit canadien.
4-Eschage en passant le bas de ligne par l'ouie puis en ressortant par la bouche, une branche du triple étant fixée dans la chair du poisson, en arrière. Dans ce cas, la prise arrière ou de travers par le prédateur permet un ferrage plus rapide et l'hameçon est piqué dans la gueule. J'utilise une variante que je développerai dans un article suivant.
5-Là, c'est du raffiné ! Le montage comprend un simple dans les lèvres et une branche de triple dans le flanc arrière.
Si ça vous chante ! Libre à chacun de passer plus de temps à faire un montage et à prendre des vifs qu'à prendre un sandre ou un brochet !
Voici un bref rappel...qui n'apprend rien à personne...mais qui me permettra, au moins d'introduire ma propre méthode...dans un prochain article. A une condition toutefois, c'est que vous essayiez parce que j'ai quasiment doublé le nombre de touches concrétisées et si la pêche n'est plus un partage, je préfère ne plus écrire et rester à la maison !
A bientôt donc et ne le manquez pas !