Nul doute que je sois convaincu par la puissance d'attraction du Frolic.
Durant une bonne partie de la saison et, suivant en celà les conseils de notre ami Montalbanais, j'ai utilisé avec bonheur cette esche qui fait la "une" chez beaucoup de nos amis.
Le seul inconvénient... et encore... reste la durée de vie de cette mini-croquette fixée à l'hameçon grâce à un cheveu. Elle se délite très vite lorsqu'il y a un "creux" dans les départs, obligeant le pêcheur à relever souvent pour vérifier l'état de sa friandise.
Pour contourner cet inconvénient parce que, pour moi comme pour tout le monde, il y a des jours avec et des jours sans, j'ai utilisé avec bonheur la bague vendue dans le commerce pour escher les appâts durs et en particulier les pellets.
Il suffit de couper délicatement l'une des bagues en prenant bien soin de ne pas entailler l'ergot qui recevra la pointe de l'hameçon puis de passer celle-ci dans le petit trou prévu à cet effet.
Voici, à gauche, la présentation de la bague montée, prête à recevoir, en l'enserrant, une esche dure que l'hameçon ne peut pas percer comme la croquette à droite.
Détendre la partie élastique puis la passer autour de la circonférence de la croquette, lui assurant ainsi une tenue parfaite.
Voici le montage prêt à entrer en action. Cependant, me direz-vous, celui-ci paraît d'une telle évidence qu'il ne justifie pas vraiment d'un article, le cheveu traditionnel faisant parfaitement l'affaire.
C'est vrai, à deux avantages près :
-Certains de nos amis pêcheurs rechignent à se livrer au montage parfois un peu fastidieux du cheveu.
-Le cheveu, constitué de nylon, entaille l'esche et en diminue d'autant la durée. La bague que je vous présente, au-delà de sa facilité de montage, enserre l'esche puis, au fur et à mesure que celle-ci s'attendrit dans l'eau, pénètre dans la croquette du fait de son élasticité... En période de vaches maigres ( Ce qui est rare cette année....en tout cas pour ce qui me concerne) il n'est nécessaire de relever la ligne pour contrôler que si une touche assez appuyée n'a pas été suivie d'effet.
Et pour terminer cet article qui marque la reprise des publications après une interruption d'un mois pour raison de force majeure, voici un moyen de réaliser une petite économie en fabriquant soi-même les bagues.
Prenez un petit carré de chambre à air hors d'usage, percez-la à l'aide de ce petit appareil qui sert à perforer les feuilles de classeur puis découpez le tour en laissant un petit ergot dans lequel vous passerez la pointe de l'hameçon. Les bagues vendues dans le commerce deviennent vite cassantes d'une partie de pêche à une autre alors que cette petite fabrication artisanale peut être réutilisée pendant des jours sans inconvénient. De plus, pour l'avoir confectionnée puis utilisée, je peux affirmer qu'elle procure autant de départs que la précédente.
En effet, étant plus élastique et plus résistante, elle pénètre plus rapidement dans l'esche pour devenir très vite invisible.
En cette période où l'eau s'est considérablement refroidie, les barbeaux, carpes et consort sont encore particulièrement actifs mais je crains que ceci ne dure pas. Pour être aussi complet que possible, il faut dire que je pratique un peu moins ce type de pêche au profit du maïs qui reste mon esche de prédilection en octobre mais ceci ne m'empêche pas d'observer les mouvements en surface à une période où le poisson recherche les couches plus profondes qui, du fait de la lenteur des échanges thermiques, gagnent quelques degrés.