L'IMPORTANCE DU PLANCTON
Le plancton est le premier maillon de la chaîne alimentaire de la vie.
Nous ne pouvons pas le voir tellement il est petit mais sa quantité colore en vert ou en brun l'eau de nos rivières.
Pour vivre, se développer et prospérer, le plancton a surtout besoin de lumière.
Il est l'une des sources principales en oxygène car il stocke le CO2 dissous dans la couche superficielle et rejette l'oxygène.
Oui mais voila ! Plus de 150 scientifiques, originaires de 26 pays, ont lancé un appel international pour stopper l'acidification des eaux due à l'absorption en grande quantité de CO2 qui menace les écosystèmes.
Pourtant, toute l'organisation de l'écosystème aquatique en est tributaire. Hormis les conditions d'éclairage naturel du milieu, la température est un facteur essentiel au bon développement des cellules végétales qui composent le plancton.
Les températures élevées qui sont à l'origine d'efflorescences sont des cas spécifiques à certaines espèces et déstabilisantes pour l'équilibre du milieu.
DEPLACEMENT
Par définition, le plancton n'a aucune aptitude à gérer ses déplacements en nageant de manière active.
Les migrations horizontales sont fonction des courants, qui, eux mêmes varient entre les différentes couches d'eau.
Lorsqu'on parle de migrations, il s'agit donc uniquement de migrations verticales.
Les déplacements se font dans la colonne d'eau entre différentes couches ou sur la totalité de la masse d'eau entre le fond et la surface.
Elles se déroulent en fonction du jour et de la nuit puisque ce sont les variations d'éclairement solaire ou lunaire qui sont à l'origine: ON DIT QU'ELLES SONT NYCTEMERALES.
En période nocturne, les organismes effectuent des déplacements ascendants et en période diurne, des déplacements descendants.
Les concentrations de plancton sont généralement déterminées par les concentrations de chlorophylle et l'amplitude des mouvements planctoniques augmente avec la lumière.
On constate que les plus fortes concentrations se situent dans la couche superficielle de 0 à 10 mètres en saison froide, alors qu'en saison chaude, lorsque la température de surface dépasse les 20°C et à mesure du réchauffement, la biomasse végétale gagne en profondeur pour se stabiliser au fond au plus chaud de l'été.
Les températures correspondantes à ces concentrations sont de l'ordre de 13 à 15°C.
Les différents maillons de cette chaîne alimentaire suivent précisément les mouvements des masses planctoniques.
En phase de pleine lune, l'amplitude de l'activité prédatrice est à son optimum, favorisée par l'éclairement lunaire.
QU'EST-CE QUE LE PLANCTON ?
Le plancton est composé de phytoplanction et de zooplancton.
Phytoplancton = plancton végétal = microalgue = algue microscopique = algue unicellulaire = organisme végétal unicellulaire.
Zooplancton = plancton animal = organisme animal microscopique qui mange le premier.
CHAINE ALIMENTAIRE
Bien que sa très petite taille le fasse souvent négliger par les pêcheurs, le plancton est le principal maillon de la chaîne alimentaire en lac et en rivière.
Pourquoi les biologistes de La Rochelle prennent-ils souvent la mer vers l'estuaire pour se livrer à une pêche bien curieuse ?
Parce que c'est dans ces eaux saumâtres que se niche le plancton, nourriture fraîche des habitants de l'aquarium et plus on remonte le fleuve plus il est présent.
Le petit poisson s'en nourrit de sorte que la profondeur du plancton influe grandement sur sa tenue.
Mais dans une journée, le plancton effectue des migrations verticales de plusieurs mètres et le petit poisson le suit, ainsi que ses prédateurs à l'affût de leur garde-manger.
Le plancton, être vivant, remonte la nuit.
Il redescend le jour pour échapper à ses prédateurs, ce qui explique qu'à l'aube on voit souvent beaucoup d'activité de petits poissons en surface, même l'hiver, et cette activité diminue au fur et mesure que la lumière augmente.
Par temps sombre le poisson sera moins profond mais par grand soleil il suivra sa nourriture au fond.
Mais si vous avez eu la patience de lire jusqu'au bout, vous aurez forcément compris où je veux en venir.
Savoir où se trouve le plancton au fil des saisons et de la journée, c'est savoir où se trouve le poisson fourrage et son prédateur. Ce n'est pas le prendre pour autant mais, au moins, on sait que l'on ne pêche pas dans un baquet.
En effet, la nature n' a pas inclus le pêcheur dans sa chaine alimentaire, il s'y est imposé.
Par réflexe ancestral, le poisson fourrage se nourrit de cette manne que l'on croyait inépuisable même si, quelquefois, une amorce le détourne de sa nourriture première, en général, pas pour très longtemps.
C'est d'avoir, depuis fort longtemps, compris cela que j'ai acquis beaucoup d'humilité au bord de l'eau.
Mais nous ne sommes ni au bout de nos peines ni au bout de nos surprises !
Tous les continents se réchauffent : quel avenir pour le plancton ?
Les résultats, publiés dans la revue Global Change Biology sont inquiétants.
Sur 50 ans de données, la gamme des planctons s’est réduite.
C'est-à-dire que sur plus de 50 générations (un plancton ne vit pas plus d’un an), il n’y a aucune preuve d’adaptation de l'espèce aux eaux plus chaudes.
De tels résultats sont préoccupants, car ils suggèrent qu’à mesure du réchauffement climatique, le plancton ne se rencontrera rapidement plus qu’aux pôles, pour finalement s’éteindre complètement.
Comme ce plancton est la nourriture exclusive de poissons ceux-ci pourraient bien être en danger.
Ces micro-organismes situés au début de la chaîne alimentaire, en plus d’être importants pour les poissons, sont essentiels aux cycles biogéochimiques.
Leur disparation aurait des conséquences dramatiques sur la chaîne alimentaire, mais également sur le climat.
Des systèmes de surveillance sont placés en Australie, en Afrique du Sud et en Amérique du Sud pour continuer de surveiller ces changements.
Ce phénomène de disparition progressive est déjà entamé et la nature a fait en
sorte que la capacité de reproduction des espèces soit proportionnelle à la
quantité de nourriture disponible.
Ajouté à l'urbanisation, à la pollution, à l'utilisation anarchique des cours d'eau, ce n'est pas le poisson qui ne mord plus.
C'est qu'il est déjà beaucoup moins nombreux !