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PRATIQUE DU NO-KILL ET PRESERVATION DE NOTRE FAUNE AQUATIQUE. - PÊCHE EN SEINE-ET-MARNE proposée par André MARINI

 

La pratique du no-kill tend, heureusement, à se généraliser mais pouvons-nous, pour autant, nous poser en protecteurs de notre faune aquatique ?

 

Toute prise entraîne forcément des dommages importants pour le poisson, blessé, sorti de l'eau à grande vitesse sans décompression puis soumis à la main du pêcheur pour atterrir dans une bourriche avec remise à l'eau en fin de partie.

 

Mais quelles sont les conséquences ?

LE COMBAT

 

La prise se traduit toujours par une défense entrainant une activité musculaire intense produisant de l'acide lactique qui agit sur le sang en diminuant les capacités d'oxygènation.

 

La manipulation entraine une diminution des globules blancs, réduisant ainsi les défenses immunitaites.

 

D'autant plus préjudiciables que l'eau est chaude et contient un nombre important de bactéries. 

LA DECOMPRESSION BRUTALE

 

Surtout pour les poissons benthiques, la décompression brutale entraine un changement de pression forcément préjudiciable aux organes internes.

LES BLESSURES ET LA MANIPULATION 

 

Occasionnées par les hameçons, les blessures entrainent la rupture de vaisseaux sanguins et parfois plus si le poisson est piqué profondément.

 

Le saignement est mortel.

 

Non pas que le poisson soit hémophile, contrairement aux croyances, mais parce que la coagulation ne peut pas se faire dans l'eau.

 

La manipulation sans précaution augmente la gravité de la blessure, enlève une partie du mucus protecteur qui colle sur les doigts secs, laisse quelques écailles et entraine l'introduction de germes dans la bouche, les yeux ou les ouies.  

TAUX DE MORTALITE EN NO-KILL

TAUX DE MORTALITE, ETUDE AMERICAINE DE 2002.

- La pêche aux leurres artificiels entraîne un taux de mortalité de 5%, sans différence significative entre les types de leurres.

- La pêche aux appâts naturels peut entraîner une mortalité pouvant atteindre 50%.

Couper le fil en cas d'engamage profond et pêcher sans ardillon diminue le taux de mortalité qui passe à 30%.

TAUX DE MORTALITE, ETUDES AMERICAINES DE 2005

La compilation de 118 études sur la remise à l’eau comptabilisant des données portant sur plus de 120.0000 poissons conduisent à une MOYENNE de mortalité associée à la pêche avec graciation, TOUTES PRATIQUES CONFONDUES, de 16.2%.

Ainsi, bien que beaucoup de pêcheurs pensent que par la pratique de la remise à l’eau, ils n’ont aucun impact sur la population de poissons, un nombre significatif de sujets relâchés peuvent mourir.

COMMENT DIMINUER LE TAUX DE MORTALITE EN NO-KILL.

 

-Pêcher de façon à écourter le combat en montant solide.(acide lactique)

 

-Ne pas remonter un poisson trop brutalement pour limiter les risques dus à la décompression.(lésion des organes)

 

-Pêcher aussi souvent que possible sans ardillon pour limiter la gravité des plaies.(introduction des germes et saignement toujours mortel).

 

-COUPER LE FIL EN CAS D'ENGAMAGE TROP PROFONSD, MÊME S'IL S'AGIT D'UNE CRINELLE.

L'HAMECON ROUILLE RAPIDEMENT ET EST EJECTE PUIS UN ABCES SE FORME AUTOUR DE LA POINTE ET L'EJECTE A SON TOUR.

 

-Disposer d'un dégorgeoir trempé dans du mercryl et non pas attaché autour du cou. (introduction de bactéries)

 

-CAPITAL: Toujours se mouiller les mains avant de toucher un poisson. Pour cela, il convient de disposer d'un seau placé près du pêcheur dans lequel il trempe ses mains.(préservation du mucus et des écailes)

 

-CAPITAL: Ne jamais prendre un poisson à pleine main, même lorsqu'il s'agite. Le traumatisme de la sortie de l'eau provoque toujours un choc qui fait qu'il s'immobilise rapidement.(préservation du mucus et des écailles, limitation des lésions d'organes)

 

Attendre ce moment et le placer à plat sur la main mouillée, les doigts supportant le ventre pour éviter les lésions d'organes du fait que le poisson n'est plus dans son environnement et ne subit plus la poussée d'Archimède.

 

 

Sur cette photo, vous remarquerez que le poisson est immobile sur ma main mouillée.

 

Vous remarquerez aussi que mes doigts sont frippés à force de plonger la main dans l'eau.

L'EXPOSITION A L'AIR

Etude réalisée en 1992 par Ferguson et Tufts .

Le taux de mortalité est de 38% pour les poissons exposés à l’air pendant 30 secondes.

Le taux de mortalité est de 72% pour les poissons exposés à l’air pendant 60 secondes.

Sans pour autant bannir la traditionnelle photo lorsqu'il s'agit d'une belle prise ou d'une belle bourriche, plus le temps d'exposition à l'air est réduit, plus les chances de survie augmentent.

 

CAPITAL: Il suffit de le savoir pour remettre à l'eau, AUSSI RAPIDEMENT QUE POSSIBLE, les poissons arrachés à l'élément liquide.(lésion d'organes par déshydratation)

FAUT-IL, POUR AUTANT, REMETTRE AUSSITÔT LE POISSON A L'EAU DES LA PRISE ?

 

-OUI s'il s'agit de poissons réputés solitaires comme le brochet.

-NON s'il s'agit de poissons grégaires donc vivant en groupe.

On connaissait déjà l'existence de CORTISOL mais des chercheurs de l'INRA de RENNES ont récemment démontré l'existence de la DEOXYCORTICOSTERONE, hormone stéroïde régulant les fonctions de stress et du métabolisme hydrominéral.

Lorsqu'on relâche un poisson grégaire, il rejoint son groupe et émet des effluves de ces hormones de stress qui ont pour effet d'affoler le groupe et de le faire s'enfuir.

 

Le but de la pêche n'est pas de ne plus voir une touche.

 

Pour s'en convaincre, il suffit de placer un poisson capturé dans un vivier où se trouvent déjà d'autres poissons.

 

Les autres s'affolent alors que ce n'est pas le cas lorsque l'on ouvre le couvercle et que l'on plonge la main dans l'eau.

 

C'est tout simplement parce qu'ils ont perçu  les hormones de stress !  

 

Il y a donc lieu de conserver le poisson dans une bourriche AMERICAINE plongée aussi profondément de possible dans l'eau puis, en fin de partie, de relâcher en vidant la bourriche sans toucher le poisson.(protection contre la lumière, les lésions contre les mailles, limitation des risques liés à une température trop élevée en surface) 

A LA LECTURE DES RESULTATS DE CES DIVERSES ETUDES TROP MECONNUES EN FRANCE, ON NE PEUT QU'ETRE DUBITATIF QUANT A LA PRATIQUE DU "NO-KILL BONNE CONSCIENCE".

 

NE MERITE CETTE APPELLATION QUE LE PECHEUR QUI PREND TOUTES LES PRECAUTIONS NECESSAIRES, ENONCEES DANS CET ARTICLE, POUR LIMITER LE TAUX DE MORTALITE.

Tag(s) : #Faune halieutique d'ici ou d'ailleurs

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