Il fallait s'y attendre.
Après une introduction accidentelle dans la Seille, affluent de la Saône, le silure a été introduit, cette fois volontairement, dans beaucoup de cours d'eau dont certains n'étaient pas en mesure de le recevoir.
Je ne donnerai qu'un condensé de la réunion du COPIL du 5 novembre 2015 mais, en fin d'article, vous pourrez développer, si vous le souhaitez, le compte-rendu en entier.
Entre autres organismes, le COPIL regroupe l'ONEMA, la Fédération nationale pour la Pêche en France, EDF (EDF, on se dermande bien pourquoi...Peut-être pour qu'elle soit au courant) et EPIDOR.
1)-La constatation la plus alarmante réside dans la présence de migrateurs en grand nombre dans les estomacs (Surtout la lamproie) du fait de l' accumulation de migrateurs et de silures sous les barrages.
2)-Le silure consommerait la moitié de la populationh piscicole.
3)-Nombreux saumons de Loire porteurs de morsures de silures.
Au nom du principe de précaution, il n'est pas question d'attendre la conclusion des études déjà menées ou à venir mais d'engager des actions visant à réguler les populations.
1)-Incitation pour que les pêcheurs professionnels en capturent le maximum puisque 56 pour cent des "testeurs" apprécient la chair, ce qui ouvre des débouchés de commercialisation.
2)-Classement en "espèce susceptible de créer des désordres biologiques".
Si le silure entre dans cette catégorie, sa remise à l'eau devient interdite et est passible d'une amende de 9.000 euros. Or, les passionnés de capture de cette espèce remettent toujours les prises à l'eau.
Ils peuvent toujours essayer de vendre mais n'étant pas professionnels cela peut leur coûter 22.500 euros.
Il faudra donc, comme pour le poisson-chat, les laisser pourrir le long de la berge ?
Je retiendrai, tout de même, l'intervention de l'AIDSA en cas de classement du silure en espèce susceptible de créer un désordre biologique:
"Cela provoquera un mécontentement parmi les pêcheurs et les revendeurs mais SANS GRAVITE"
Alors là, c'est trop fort !
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que cette hypothèse est envisagée puisqu'on trouve au Journal officiel du Sénat du 20.12.2012, page 2950, la question écrite n° 03777 de Rachel Mazuir, sénateur.
s de M. Rachel Mazuir appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur le souhait des fédérations nationales de la pêche de voir classé nuisible le silure.
Ils redoutent la forte expansion de ce poisson dans nos rivières et plans d'eau car, carnassier, il chasse toutes sortes de poissons et même du gibier d'eau.
M. Rachel Mazuir appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêch...
En conclusion, l'ONEMA s'engage à rédiger un avis objectif à l'intention du Ministère en charge mais nous pouvons nous attendre à une décision qui aille dans le sens d'un classement défavorable de cet hôte encombrant.
MON AVIS PERSONNEL:
Même si les uns et les autres, nous avons conscience que la présence du silure peut être dommageable pour l'ensemble de la faune aquatique, notre devoir de pêcheur est de rester solidaires de nos amis amateurs de cette pêche et proposer des solutions alternatives.
1-Ouverture et incitations aux pêcheurs professionnels.
2-Meilleur aménagement des ouvrages pour que les migrateurs ne s'y concentrent pas.
3-PAS DE CLASSEMENT EN ESPECE SUSCEPTIBLE DE CREER UN DESORDRE BIOLOGIQUE qui n'amènerait aucune solution si ne n'est de porter atteinte à la pratique de nos confrères.
Plus tout ce que vous pouvez suggérer.
LIRE L'INTEGRALITE DU COMPTE-RENDU DU COPIL DU 05/11/2015 EN FORMAT PDF.
COPIL - La pêche en Seine-et-Marne, Marne et Grand Morin
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