Lorsque vous achetez une canne au quiver, exigez qu'elle soit assorti d'au moins 3 quivers de sensibilité différente. Ce n'est pas toujours le cas alors que ce qui fait justement l'intérêt de ce matériel est de pouvoir changer votre partie terminale en
fonction de votre montage et du type de pêche que vous voulez pratiquer. Sinon, inutile d'investir... parce que toutes ces "petites choses" ne sont pas données et qu'une canne traditionnelle
peut faire l'affaire.
Voici l'assortiment de scions (ou quivers) qui accompagne une canne.
Le tout vous est normalement livré avec un tube dans lequel vous placerez vos scions après usage. C'est peut-être un peu fastidieux mais ce tube
protecteur vous permettra de conserver vos anneaux intacts et vos scions appareillés à chaque canne si vous en possédez plusieurs.
La couleur terminale codifie "le poids" qui fait plier le scion après le test appelé "test curve".
Mais attention, tous les fabricants n'utilisent pas les mêmes couleurs pour codifier une même sensibilité, comme ils n'utilisent d'ailleurs
pas les mêmes indications inscrites sur le quiver. On trouve parfois "strong, medium....etc"
Pour ma part, je vous ai montré le montage que j'utilise pour la pêche au maïs, s'adressant donc au moyen ou au gros poisson, puis un autre article
montrait comment j'attache le grain pour me donner le maximum de chances de prise. Dans ce cas, j'utilise un scion "strong", supportant des plombées pouvant aller jusqu'à 60 grammes
sans perdre le confort d'une bonne sensation au moment du lancer.
Voici maintenant un autre montage s'adressant au "tout-venant" avec
lequel j'ai pris, vendredi, plusieurs dizaines d'ablettes, des goujons, des gardons de tailles différentes, des chevesnes et, sur le soir, une carpe et deux barbeaux, le tout avec la même canne
et le même montage mais en pêchant à l'asticot.
La canne : Seul le quiver change. J'utilise un "medium" très souple, portant un poids de 20 à 30
grammmes.
L'esche : Comme je l'ai écrit, l'asticot.
Le bas de ligne et l'hameçon : Un hameçon de 14 monté sur du 14 centièmes et j'ai pu, malgré tout,
maîtriser une carpe grâce à la souplesse de la ligne et à la réserve de fil 25 centièmes sur le moulinet à double frein comme je l'ai déjà montré.
Le montage terminal : C'est sans doute lui qui constitue la particularité.
Le feeder n'est pas "une cage" mais un "réservoir" en plastique, percé de trous qui permet à l'amorce truffée d'asticots, de se déliter lentement
au contact de l'eau.
Partant du scion : Quelques centimètres de tube rigide pour éviter que le feeder ne s'accroche au fil au moment du lancer, un capuchon en
caoutchouc qui recouvre le porte feeder, le feeder, le porte-feeder, un tube anti-emmêleur de 40 centimètres, une perle et, pour terminer, un noeud baril de la plus petite taille que je
peux trouver.
On trouve, dans le commerce, des tubes équipés d'une agrafe qui évite d'avoir à constituer cet assemblage mais je préfère cette formule que je fabrique moi-même parce
que je conserve un point de souplesse au capuchon qui me semble important. Au moment de la touche, le poisson, lorsqu'il prend l'esche, fait pivoter l'extrémité libre du tube dans le
sens dans lequel il tire et il ne sent que très peu de résistance par rapport au croquis ci-dessous qui a pourtant les mêmes caractéristiques.
Montage du commerce:
L'agrafe, solidaire du tube par une petite bague pré-collée, permet d'attacher le feeder.
Mon montage est terminé. Il ne me reste qu'à mettre le bas de ligne au noeud baril en veillant à ce que la longueur du fil soit inférieure à la longueur du tube pour que l'hameçon ne
s'accroche pas au feeder au moment du lancer. J'ai également conservé un point de torsion au niveau du feeder qui permet au tube de s'orienter dans le sens de la touche d'autant que, dans l'eau,
ce tube semble ne rien peser. La résistance est négligeable. Dans ce cas, l'auto-ferrage se fait grâce à l'élasticité du scion puisque le fil coulisse librement dans le montage et ne
traine pas en arrière lorsqu'il y a départ du fait de la prise de l'esche par un gros poisson.
L'avantage de ce montage est de pouvoir être polyvalent.
En faisant glisser le capuchon vers l'arrière, on dégage l'agrafe porte-feeder et on peut enlever ce dernier pour le remplacer par
un réservoir de poids différent, par une cage ou par un plomb. Parfois, lorsque j'ai pris quelques ablettes ou des goujons, je mets un plomb et je change mon bas de ligne pour pêcher le
sandre sans avoir à monter un autre ligne.
L'amorce : Elle a son importance !
Je passe
l'amorce au moulin à café électrique pour qu'elle soit très fine et se délité très facilement au contact de l'eau, sans s'agglomérer, formant ainsi un nuage attractif avant même que les asticots
ne sortent..
J'ajoute des asticots de tailles différentes. Les petits s'échappent en premier, les plus gros ensuite, prolongeant l'efficacité.
Je ne mouille pas l'amorce pour qu'au contact de l'eau, un nuage se forme avant la sortie des asticots. C'est efficace et
confortable lorsqu'on remplit le feeder, d'une part, parce qu'il suffit de se placer au dessus du seau et de faire descendre une pincée dans le réservoir, d'autre part parce qu'il n'y a pas
besoin de se laver les mains à chaque remplissage.
ET... Et si je ne vous ai pas convaincus, utilisez la formule "contact" pour une petite partie ensemble ! Vous serez stupéfaits par le nombre de touches et par
la diversité des prises ! Avec du 14 centièmes comme bas de ligne, toutes les touches sont visibles et l'on peut maîtriser la carpe et le barbeau qui se laissent tenter par l'asticot
terminal.
Je crois l'avoir déjà écrit: Le pêcheur ne choisit pas plus son poisson que le poisson ne choisit son pêcheur. Il faut donc pouvoir répondre et pour moi,
c'est fait ! Après trois séances en Marne, j'en suis convaincu et je n'aurais jamais imaginé qu'une simple ablette puisse faire une touche aussi prononcée.... Quant au barbeau ou
à la carpe, votre quiver touchera presque l'eau !
QUAND VOUS VOULEZ !.... En attendant le dernier article qui concernera la pêche du barbeau
au fromage.
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Vous le faites justement remarquer, Cédric, je ne m'emmêle jamais et c'est ce que je recherche.
Encore une fois, je réserve tous ces montages à la pêche en eau courante et votre question me rappelle la remarque d'un promeneur qui, voyant mon scion marquer une touche très prononcée, s'est écrié: "C'est un beau !" . C'était une ablette !
En eau close, je n'obtiens pas de bons résultats et je n'utilise plus mais comme vous l'imaginez, celà ne tient pas au montage lui-même mais au comportement du poisson. En eau courante, l'esche est susceptible de lui échapper , il la prend donc rapidement par réflexe alors qu'en eau close il est plus méfiant.
Si vous possédez un bassin, je vous suggère une petite expérience que je réalise souvent. Je laisse au poisson pris en eau courante le temps de se refaire une santé parce qu'au début, il ne se nourrit pas puis, ensuite, je l'alimente très légèrement. Au début, c'est une compétition puis, le temps passant la nourriture est approchée avec prudence, palpée, bousculée, sans doute pour s'assurer qu'elle est libre, avant d'être aspirée.
Je présume qu'en milieu naturel le comportement est le même.
Cordialement André
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Bonsoir Cédric,
Je crois sentir une pointe d'agacement ! Rassurez-vous, je ne vous oublie pas mais le nombre important de messages que je reçois chaque jour ne me permet pas de répondre dans la foulée, d'autant que certaines questions sont pointues et m'obligent à faire des recherches, surtout lorsqu'elles concernent la réglementation si obscure et si compliquée, pour tous comme pour moi qui ne suis qu'un pêcheur "lambda" .
Concernant votre question à laquelle j'ai répondu ce matin: Effectivement je pêche en eau courante et pour avoir essayé en eau close, je n'obtiens pas de bons résultats, sans doute à cause du poids du fil qui est hors de l'eau. En eau courante, le "ventre" qui se forme par la pression du liquide sur le fil évite cet inconvénient sans gêner la touche. Il faut par contre éviter la dérive en adaptant le grammage et c'est la raison pour laquelle je fabrique désormais moi-même les feeders, ce qui me permet d' avoir une gamme qui me met à l'abri des surprises lorsque j'arrive au bord de l'eau.
Cordialement André