Arrivé en France en 1939, Albert DRACHKOVITCH a passé la plus grande partie de son enfance sur les bords de Loire, dans le village de Garchy, près de Pouilly-sur-Loire.
Surtout connu comme artiste peintre à ses débuts, la mise au point de la monture qui porte son nom reste désormais une référence connue et reconnue de tous les pêcheurs.
Grâce à lui, la technique du mort manié a vraiment connu des heures de gloire dans les années 80 et reste encore aujourd'hui une référence pour la
pêche de tous les carnassiers.
Les montures ont évolué mais le principe de base en revient toujours à Albert DRACHKOVITCH et demeure l'un des plus efficaces pour les
carnassiers:
Une animation planante pour les brochets et une animation plus saccadée pour le sandre.
On ne peut évidemment parler de pêche au leurre que dans la mesure où le poissonnet est mort et manié par le pêcheur. Cette technique donne au prédateur l' illusion d'une proie blessée ou malade, donc facile à capturer.
L'imagination des pêcheurs étant presque sans limites, toutes les fantaisies sont possibles:
-Fabriquer la monture soi-même.
-Placer un plomb fusiforme à l'intérieur du poisson pour modifier la nage.
-Remplacer la tige en acier par une tige en tire-bouchon permettant de maintenir le leurre au moment du lancer sans avoir à utiliser le fil de cuivre.
Personnellement, j'ai tout essayé, en tous cas, tout ce qui me passait par la tête et pouvait être, soit une amélioration, soit une simplification mais, au bout du compte, je suis revenu à la monture de base et je ne m'en porte pas plus mal.
La monture est composée d'une épingle en acier terminée par un oeillet sur lequel sont fixés deux triples au bout de bas de ligne de longueur différente et un fil de
cuivre très souple. On utilise un poissonnet mort pouvant être un petit gardon, une ablette, un chevesne ou un goujon.
Enfoncer l'épingle en acier dans le poisson jusqu'à ce que l'ergot traverse le nez et fixe ainsi le leurre.
Le passage du fil de cuivre est un peu fastidieux mais indispensable sauf si vous avez modifié votre montage avec une tige tire-bouchonnée. Prendre l'extrémité libre, percer le poisson de part en part derrière les ouïes, repasser le fil de cuivre dans la boucle de l'épingle puis entourer le nez pour que l'ensemble soit parfaitement positionné et résiste aux lancers, même violents.
Planter une branche du premier triple au tiers du poisson et une branche du second aux deux-tiers du poisson, mais ATTENTION: Armé ainsi, ce montage ne laissera pas passer la moindre racine et gare aux accrochages.
En action de pêche, il faut donc soutenir par des mouvements lents faisant planer le leurre ou des tirées un peu plus brusques suivies de relachés, surtout si l'on recherche le sandre mais en évitant de poser au fond sauf si on le connait bien et qu'on le sait dépourvu de tout obstacle.
Le montage est presque terminé mais avant la touche finale, passer une agrafe dans la boucle de la tige en acier.
Cette agrafe aura deux fonctions :
-Permettre l'articulation du montage et supporter la chevrotine que l'on pincera dessus.
Avec les pinces, préparer une chevrotine que l'on serrera sur l'agrafe. Le poids de la chevrotine sera, bien entendu, fonction des conditions de pêche telles que le courant, la profondeur à laquelle on veut évoluer ou la taille du poissonnet.
Personnellement, j'utilise souvent 7,5 grammes et je m'en porte bien. Trop plombé, le leurre redescendra trop vite lors des relachés et n' aura plus l'allure naturelle d'un poisson malade. Peu plombé, le montage pêchera trop près de la surface et ne permettra pas d'explorer toutes les couches d'eau.
La canne doit être très rigide pour maintenir le contact et le meilleur matériel reste la canne au mort manié. Comme corps de ligne, je préfère la tresse avec laquelle j'ai une bonne sensation des évolutions de mon leurre.
J'ai beaucoup pêché...et j'ai beaucoup pris... au "mort manié". Je reste persuadé qu'il faut un bon temps de pratique pour obtenir les meilleurs résultats et bien qu'une mauvaise blessure me tienne, depuis des mois, souvent (Trop souvent !) éloigné de mes chères rives, c'est le mode de pêche que je pratique lors de mes brèves incursions.
Ceci explique d'ailleurs celà:
Je n'écris qu'à propos des méthodes et des techniques que je pratique et, à moins de taquiner le poisson rouge dans mon jardin, je ne vois pas comment faire en sorte de ne pas avoir le moral dans les chaussettes. Pourtant, votre assiduité devrait m'y inciter puisque l'audience de ce blog a explosé durant ce mois de mai et a battu tous les records depuis la création avec plus de 10.000 visiteurs.
Merci à vous...ça aide !