Dans la suite logique que constituent les articles consacrés à la pêche à la plombée, à fond puis à la pêche au cheveu autant qu'à l'hameçon simple esché d'un grain de maïs, voici les principales esches que j'utilise en cette période de transition où le gros poisson blanc est assez actif et dans l'attente, comme tout le monde, de l'ouverture du carnassier.
Voici quatre exemples de ce que j'utilise en priorité en ce moment lorsque je pêche à 3 lignes posées.
En haut, à gauche, les bouillettes de 20 mm de diamètre, de texture tendre, fixées au cheveu comme montré précédemment. Je privilégie les modèles assez épicés mais comme tous nos confrères, je ne les utilise qu'après les avoir laissés un peu à l'air libre pour qu'ils perdent un peu de leur odeur.
Les fabricants forcent un peu trop, à mon goüt, et préfèrent flatter l'odorat du pêcheur que celui du poisson dont le sens olfactif est des dizaines de fois plus développé que le nôtre. Comme me l'a enseigné mon ami Philippe Gauthier, guide de pêche et metteur au point : "Commercialement, on pêche plus le pêcheur que le poisson". Ce conseil n'est pas forcément tombé dans l'oreille d'un sourd.
En haut, à droite, voici les micro-bouillettes. 2 ou 3 enfilées sur le cheveu s'avèrent remarquables pour le barbeau, sans pour autant, être négligées par les autres cyprinidés. A mon goût, c'est une esche à surprise que je recommande volontiers.
Viennent ensuite les bouillettes de 15 mm de diamètre, aussi efficaces à condition que l'on utilise un hameçon de taille adaptée.
Puis, enfin, par principe même si elles ne retiennent pas toute mon attention en cette période, j'ai toujours quelques bouillettes fruitées, incontestablement plus efficaces en été qu'en cette période de transition.
Je n'en suis pas encore à les confectionner moi-même...ça viendra....mais vous trouverez tant de choix dans le commerce que vous n'aurez que l'embarras d'en essayer plusieurs sortes.
Trois micros bouillettes enfilées sur l'aiguille sont prêtes à tenter le poisson le plus tatillon. C'est à elles que va ma préférence et j'ai réalisé des coups superbes avec cette esche sans prétendre rivaliser avec nos amis carpistes.
Vient ensuite l'incontournable maïs, soit deux ou trois grains eschés au cheveu, soit un seul grain enfilé sur la hampe de l'hameçon avec l'aiguille, sans oublier de placer une petite gaine de silicone à la courbure de l'hameçon pour que le grain ne descende pas trop et que la pointe reste bien dégagée.
En cette période, même à un seul grain et en pêchant au quiver, donc à assez longue distance, même les gros gardons s'y intéressent.
Sur trois cannes, j'en ai toujours une eschée ainsi et si le gros poisson boude, les gardons me permettent de m'amuser.
Dans ma gamme actuelle, voici le "pellet" qui, incontestablement, retient mes faveurs puisqu'il s'avère d'une efficacité remarquable.
De texture dure, il s'attendrit assez rapidement au contact de l'eau et peut être utilisé comme esche ou comme amorce à condition de le faire tremper un peu.
Cette esche, presque révolutionnaire, est encore assez peu utilisée parce que j'ai pu constater que certains de mes confrères se "grattent" un peu la tête pour le fixer à l'hameçon.
Evidemment, pas question de tenter de l'enfiler au cheveu sans emmener le matériel du parfait petit bricoleur et, surtout, une perceuse à mèche très fine. Pas question non plus de le mettre tel quel à l'hameçon, c'est évident.
Pourtant, il existe un petit procédé très simple pour utiliser cette esche remarquable qui, à elle-seule mérite bien qu'on lui consacre un article, tant pour sa composition que pour son utilisation.
La conclusion de cet article et la transition vers le suivant sont ainsi trouvées, vous l'avez compris... A bientôt donc, pour ne se consacrer qu'à cette esche qui le mérite bien.