J'utile souvent le pellet de 14 comme esche lorsque je pêche à la plombée, à fond. Cela m'arrive d'autant plus souvent que c'est une pêche calme et tranquille et que je ne suis jamais resté une demi-journée sans voir une touche.
Je les fabrique souvent moi-même en été et en hiver pour faire varier la proportion d'huile mais ceux du commerce me conviennent parfaitement au printemps et à l'automne. J'y ai d'ailleurs déjà consacré l'article "Fabriquer ses pellets soi-même".
Considérant la température de l'eau pour un mois d'avril, j'ai fait quelques parties que j'espérais sympas, avec des touches et une prise de temps en temps. A cette période et cette année, je n'en demande pas plus.
Cannes pour la pêche à fond.
Lignes plombées à 80 grammes parce que ça court encore bien en Marne.
Bas de ligne en 18 centièmes.
Hameçons de 6 montés au cheveu.
Pellet de 14.
Habituellement, ça "huche" comme disent mes amis fougerais !
Mais là, des touches ? Pour en avoir, j'en ai eues ! Des discrètes, des violentes, certaines très nettes, d'autres à peine perceptibles....mais la concrétisation ? Impossible, je n'ai d'ailleurs toujours pas compris pourquoi !
Cependant, lorsqu'il y a des touches discrètes, on pense, soit à du poisson plus petit que ce que l'on attend, soit du poisson qui, à cette époque, n'a pas encore les yeux en face des trous.
J'ai donc changé mon fusil d'épaule :
Feeder et quiver, corps de ligne en 25 centièmes, hameçons de 10 montés sur du 18 centièmes mais PELLETS de 8.
Ces deux esches ont la même composition, seule la taille est différente et, bien entendu, la méthode utilisée.
Canne quiver et feeder rempli d'une amorce basique enrichie d'ail broyé parce que je soupçonnais la présence de brèmes, souvent présentes en nombre sur mon coup à cette époque de l'année.
A peine à l'eau, touche et je pique mais c'est lourd et malgré mes 150 mètres de fil de 25 centièmes, je tiens un bon moment sans pouvoir reprendre un mètre de fil et je finis par casser.
Puis touches sur touches: Chevesnes d'abord, 2 barbeaux ensuite puis arrivent les brèmes, entrecoupées de carpeaux.
Pas de doute, on voit tout de suite la différence de taille mais ce qui ne se voit pas c'est la différence de résultats.
J'étais enfin remonté chercher mon épuisette ce qui m'a permis de les prendre en photo ! Dominique, ne rit pas s'il te plait ! Je sais que j'ai le mauvais défaut de ne jamais la préparer !
Puis ça continue mais cette fois ce sont les gardons. Oui, mais des vrais...que je ne peux même pas garder pour l'ouverture tant ils sont gros.
Et, pour terminer l'après-midi, un dernier carpeau se laisse tenter par mon esche.
Quelle que soit l'espèce, je prends, sans mépriser les brèmes que l'on est bien content de voir arriver les jours de vaches maigres.
En tous cas, le pellet de 8 monté au cheveu ou à la bague en caoutchouc qui se fixe à l'hameçon constitue une esche de premier ordre. J'ai souvent recommandé d'utiliser cette esche mais maintenant, si je dois compléter cette recommandation, n'hésitez pas à varier les tailles.
J'avoue y avoir déjà pensé mais je n'avais jamais réussi à trouver un calibre plus petit, sauf sur internet mais je ne fais jamais d'achat en ligne.
Moi, je suis convaincu. J'espère avoir également réussi à vous convaincre mais les touches sont si nombreuses qu'il me parait difficile d'avoir d'autres cannes en batterie à côté.
C'est donc une pêche plaisir à pratiquer de temps en temps mais dans quelques jours, avoir deux ou trois cannes à vif à côté c'est, à mon humble avis, courir deux lièvres à la fois.
A noter que la plupart des cyprinidés avaient des boutons de noce sur le nez. Chevesnes, brèmes, gardons et même barbeaux, à l'exception des carpeaux.