Je me suis fixé de vous présenter, tour à tour, les pêches que j'affectionne particulièrement.
J'ai rédigé et édité pour vous, hier, un article concernant ma pratique de la pêche à la graine et, ce matin, en consultant les statistiques d'audience, je constate avec plaisir qu'il a
été lu par plusieurs dizaines de lecteurs différents pour la seule journée d'hier.
Pas de commentaire de notre Président concernant l'amical défi que je lui ai lancé ! Aurait-il peur de relever le gant ? Il est vrai que si l'on en met (des gants )
ça ne doit pas être facile de glisser l'hameçon entre les cosses !
Dans le même esprit, je vais vous présenter une autre technique de pêche que je pratique depuis peu et que beaucoup d'entre vous
connaissent: la pêche au "quiver" et au "feeder ".
Pour une fois, je présenterai deux articles sur cette méthode.
Le premier en reprenant les techniques, montages et conseils pratiques fournis par les spécialistes. Le second en m'appuyant sur les
modifications que j'ai apportées aux méthodes traditionnelles recommandées. Ce ne sont pas des secrets et j'ai autant à apprendre qu'à communiquer mais j'ai, depuis toujours, un principe immuable
: Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode a priori.
On essaie.
Si l'on prend et si l'on contourne les inconvénients rencontrés, c'est une bonne méthode.
Si l'on ne prend pas ou si on s'empêtre dans des complications qui donnent envie de tout jeter à l'eau, c'est une mauvaise
méthode.
Voici donc "la pêche au quiver et au feeder". Les anciens, comme moi, ne manqueront pas de se dire que nous avons déjà vu
celà quelque part lorsque nous pêchions au "spirale-amorçoir" mais pour avoir pratiqué les deux méthodes à des périodes différentes de ma vie de pêcheur, j'avoue avoir été conquis par cette
pêche que je ne pratique que depuis deux saisons écoulées et qui m'a rapporté beaucoup de touches et de départs ainsi que des prises exceptionnelles.
Le matériel :
Une canne terminée par un scion "quiver" d'une sensibilité remarquable. A noter que les cannes sont fournies avec
plusieurs scions interchangeables dont la sensibilté varie et peut être adaptée au poisson recherché ainsi qu'aux conditions dans lesquelles on pêche. Plus ou moins loin, en rivière profonde,
avec ou sans courant, plombée en grammage différent selon ces paramètres...etc
Vous remarquerez que la canne se caractérise par un nombre important d'anneaux rapprochés comme
sur une canne à l'anglaise.
Un moulinet classique mais capable de recevoir 100 à 150 mètres de fil. Certains auteurs
recommandent la tresse qui, n'étant pas extensible, transmet instantanément la touche à la pointe du scion.
JE NE SUIS PAS D'ACCORD
En partie terminale de la ligne, le "feeder" ou nourrissoir qui a la particularité de pouvoir être chargé d'amorce et de
fixer ainsi le poisson près de l'esche. J'ai remarqué, par exemple, que même lorsque le courant était un peu rapide en Marne, les touches pouvaient être nombreuses. Je pense que dans ce cas, même
pendant la dérive, les poissons suivaient le "fedder" et par voie de conséquence, l'esche fixée à l'hameçon. Ces petites "cages" se trouvent dans le commerce et sont plombées avec des
grammages différents. Il y en a pour tout les goûts...et pour toutes les bourses, comme vous pouvez le voir sur cette photo.
LA, ENCORE, JE NE SUIS PAS D'ACCORD !
Oui, mais...comment monter la partie terminale ? "Feeder" et hameçon, restant bien entendu que votre bas de ligne sera différent selon que
vous rechercherez le "tout venant", gardons, brèmes, tanches, carpes, chevesnes et surtout, barbeaux ou si vous ciblez votre poisson convoité en utilisant des bouillettes ou des
micros-bouillettes avec un montage au cheveu.
Voici deux croquis différents proposés par des spécialistes. C'est une bonne base mais pour l'un comme pour l'autre JE NE SUIS PAS D'ACCORD !
Dans cet exemple, on n'évite pas le risque d'emmêlage au moment du lancer parce que le bas de ligne trainera en arrière, le
"feeder" lesté et encore alourdi par le poids de l'amorce entrainera allègrement le tout à sa suite. Il n'y a aucune souplesse puisque le montage ne coulisse pas et si celà
présente l'intérêt d'un auto-ferrage par inertie du "feeder", en cas de départ effectué par un gros poisson, adieu le bas de ligne et, parfois, le tout !
2ème exemple, plus classique et utilisé par la plupart des pêcheurs. Celui-ci ou une légère variante. Une gaine en silicone limite les
risques d'emmêlage au lancer mais ce montage dit "en hélicoptère" présente le même inconvénient que le précédent. Au moment du départ d'un gros poisson, le "feeder" traine en arrière et
ne manquera pas de s'accrocher.
Si c'est un barbeau, parce que celui-ci partira en restant au fond.
Si c'est une carpe, parce qu'elle est encore plus rusée et recherchera l'obstacle... qui vous coûtera le prix d'un
"feeder" et de son cortège.
ENCORE UNE FOIS, JE NE SUIS PAS D'ACCORD !
Vous trouverez des "feeders" différents, certains, sous forme de cage, contiendront de l'amorce à laquelle vous pouvez ajouter la moitié
d'une boîte de maïs et utiliser l'autre moitié pour escher. D'autres se présenteront sous forme de petite boîte en plastique fermée que l'on remplit d'asticots qui ne peuvent sortir que par
quelques trous prévus à cet effet. Vous pouvez, dans ce cas, escher avec un bouquet d'asticots.
Je ne reviens pas sur le diamètre du fil, du bas de ligne ou la taille de l'hameçon. Vous connaissez tout celà !
Voilà, je vous ai présenté du "classique" et, en rédigeant cet article, j'ai d'autant plus pris conscience de l'avantage des
modifications que j'apporte et qui contournent tous les inconvénients que vous n'avez pas manqué de remarquer.
Je l'ai écrit en introduction, ces modifications feront l'objet d'un autre article et en me relisant, je sens déjà que je vous
persuaderai.
-Je fabrique mes feeders moi-même. C'est rapide et ...économique...
-J'utilise un montage terminal qui se s'emmêle pas.
-J'utilise des moulinets présentant une particularité très efficace.
-Mes porte-cannes permettent un ferrage instantané .
-Je peux modifier en un clin d'oeil la plombée de la partie terminale.
Et, surtout, je ne m'emmêle pas, je ne casse pas....et....JE PRENDS ! ALORS ?
ALORS ? Comme il s'agit d'une pêche particulièrement productive mais que beaucoup de pêcheurs y renoncent du fait des inconvénients qui ne vous
ont pas échappés, il ne vous reste qu'à attendre le second article et vous comparerez... Alors, patience et SURVEILLEZ bien le site pour savoir quand il va paraître !
Et pour vous mettre l'eau à la bouche, j'ai pris et sorti, l'an dernier en Marne, un barbeau de 7 kilos sur un bas de ligne de 18 centièmes et
malgré 150 mètres de 25 centièmes en corps de ligne. Mais vous me croirez si vous voulez: C'est la première fois que je vois le métal du tambour !
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Bonjour Cédric,
Effectivement, bien vu, je pêche exclusivement en eau courante, donc en rivière, et la Marne a toujours un débit relativement soutenu, même en période d'étiage depuis la mise en service du Lac du Der qui restitue.
Je réserve la pêche en eau close à la prise des vifs mais je pêche à la coulée. J'ai essayé tous les montages possibles du feeder mais sans résultat intéressant.
J'ai renoncé à la tresse (Que j'ai essayée) parce que cette pêche entraine beaucoup de lancers et de récupérations qui conduisent assez vite à l'éraillement mais, à condition qu'elle soit fine, les résultats sont intéressants.
S'agissant d'une pêche très prolifique, j'ai surtout recherché des montages qui ne conduisent jamais à l'emmêlement et, comme vous le soulignez très justement, depuis la publication de l'article qui sous-tend notre échange, j'ai apporté beaucoup de modifications.
Cordialement.
André