Par principe, j'adopte toujours les montages les plus simples, quel que soit le poisson recherché.
Il en va naturellement de même lorsque je recherche le sandre, ce qui, il faut bien le dire, m'arrive assez peu dans une saison. Sans doute en ai-je trop pris au temps de ma folle jeunesse et ai-je compris...un peu tard...que notre ressource halieutique était loin d' être inépuisable.
Sans trangresser la règle de recherche mesurée que je me suis fixée, j'ai profité de cette journée réputée froide pour prendre quelques petits chevesnes puis tenter ma chance, surtout en cette période où les gros specimens font leurs réserves pour l'hiver.
Je n'ai pas eu à le regretter parce que, bien couvert, c'était le temps idéal pour une bonne partie de pêche.
Mon matériel :
-Cannes de 3,50 mètres très peu tiercées pour être particulièrement sensibles de pointe.
Constituées de 4 brins avec des anneaux coulissants intermédiaires, elles possèdent un deuxième et un troisième brin de longueur presque équivalente. Le scion est particulièrement sensible et "mou" à la touche. Ne reprenant pas trop vite sa position initiale, il permet au petit mécanisme que je vous ai présenté plusieurs fois de se déclencher sans à-coups et de laisser tranquillement filer le corps de ligne.
- Corps de ligne en 25 centièmes terminé par une olive de 60 grammes dont j'aggrandis le trou pour passer 10 centimètres de tube anti-angle. Une perle faisant amortisseur puis une agrafe.
Seule particularité, je laisse dépasser quelques centimètres de tube à l'arrière pour former un empennage qui, au lancer, permet de rester parfaitement en ligne.
A remarquer :
Bien que la tenue au fond soit moins bonne, j'utilise des olives rondes. Si le plomb, dans sa descente rapide vers le fond, entraîne trop rapidement le vif, le bas de ligne glissera le long sans s'accrocher et s'étalera en aval.
- Bas de ligne en fluorocarbone de 20 centièmes avec lequel il m'arrive assez fréquemment de tenir un brochet...à condition de ne pas brider !
Autre particularité : Le bas de ligne est très long et
je n'hésite pas à dépasser un mètre.
- Hameçon simple à palette de 2. La taille 4 convient parfaitement mais je la délaisse au profit d'une taille plus grande pour laisser filer le moins possible. Avec du 2 , le ferrage peut intervenir rapidement puisqu'il n'est pas nécessaire de laisser avaler pour piquer.
- Vif toujours loché à l'aiguille.
A mon avis et par expérience ( La même que la vôtre...n'est-ce pas Dominique ou Victor ), les vifs pris par le dos ou par le nez occasionnent beaucoup de manqués. Lochés à l'aiguille, c'est presque une prise à chaque touche.
A cette exception près, peut-on faire plus simple ?
Et quand ça veut rire, on peut mettre l'appareil photos en batterie afin de fixer les prises avant de les rendre à leur élément.
Deux jolies prises cet après-midi, calibrées...comme presque toujours pour ces poissons vivant et chassant en bande et soumis à une rude compétition alimentaire !