Quel type d'hameçon utiliser pour la pêche du brochet au vif ? Celà dépend de la taille du vif utilisé et, en ce moment, je dirais volontiers : disponible !
Depuis quelques jours, j'ai renoncé à rechercher le gardon pêché sur les lieux mêmes où l'on recherche le brochet puisque notre aimable cyprinidé est si capricieux cette année que ne pas se munir des vifs permettant de débuter une partie risque de conduire à une journée où l'on ne mettra pas les cannes à l'eau.
Depuis l'ouverture, je suis, comme beaucoup d'entre nous, passé par plusieurs étapes.
- Tout d'abord l'utilisation des vifs dont j'avais fait une réserve.
- Puis l'utilisation des vifs pris sur le coup au risque de rechercher le brochet avec des ablettes, ce qui, sincèrement n'est pas mon truc.
- Puis l'utilisation de vifs pris dans les étangs mais même dans ce cas, j'amorce la coulée.
Le problème du vif étant résolu grâce à la prise de poissons de bonne taille, larges comme la main, je peux enfin, depuis une dizaine de jours, utliser mes cannes à vif comme je les aime notamment pour ce qui concerne la taille et la forme de l'hameçon.
Voici donc les hameçons que j'utilise et que je recommande vivement :
Utilisé pour le montage texan et pour la confection des leurres, cet accessoire est connu sous des appellations diverses.
- Hameçon décentré à large ouverture.
- Hameçon owner offset worm wide-gap.
- Hameçon canadien.
Pour ce qui me concerne, je préfère la taille triple zéro.
Grâce à cette forme particulière de la hampe, plus on tire dessus, plus la longue pointe est rentrante ce qui permet d'assurer la prise, d'épargner les petits sujets et d'écraser l'ardillon.
Autre avantage non négligeable, il permet un ferrage rapide bien utile si le départ se fait en direction d'un arbre immergé ou d'un herbier. Si le vif est piqué par le dos, le fer se dégage très vite et prend presque toujours dans la partie dure et cornée de la gueule.
Depuis l'ouverture, j'ai dû faire 10 sessions au vif qui se sont soldées par 12 prises et un seul manqué que j'explique par le fait que j'avais négligé de placer une petite rondelle en caoutchouc dans la courbure de l'hameçon après avoir piqué le vif.
Voici les photos prises à la volée vendredi, journée pendant laquelle j'ai eu deux départs concrétisés.
Je n'ai pas pu photographier la première prise parce que, comme d'habitude, mon portable n'était pas encore sous tension, je n'avais pas préparé mon épuisette et le sujet de 85 centiètres a livré un rude combat qui ne m'a pas laissé les mains libres.
J'ai donc paré au plus pressé en bloquant la canne le long de la berge pour remonter chercher mon épuisette et mon mètre mais la séance de cabrioles dont m'a gratifié ce poisson l'a considérablement fatigué et j'ai préféré le réoxygéner en catastrophe avant qu'il ne soit trop tard.
Pour le second que je vous présente, j'étais prêt, même si les photos ne rendent pas compte des cabrioles et des coups de gueule mais que voulez-vous, je n'ai pas quatre bras !
Avec ce sujet de 70 centimètres, on remarque parfaitement, sur la photo de droite, que l'hameçon tient le poisson par la gueule. Dans ce cas...et c'est ce que je recherche....il n'est même pas nécessaire de le sortir de l'épuisette pour le libérer puis de le replonger dans son élément sans même le toucher jusqu'à ce qu'il reprenne ses esprits et quitte le filet de lui-même.
En guise de conclusion, je persiste et signe :
- J'incite à proscrire les triples qui peuvent s'avérer catastrophiques.
- A utiliser l'hameçon canadien dont j'ai décliné les appellations plus haut.
- A escher avec des vifs larges comme la main afin de n'avoir recours qu'à de grandes tailles ( le 1/0 au moins, le triple zéro souvent et parfois le 7/0 ). Je peux garantir que celà ne rebute pas un brochet de 60 à 70 centimètres. Bien au contraire, l'hameçon se dégage plus vite !
- A écraser l'ardillon qui n'est pas indispensable lors de ce type d'utilisation.
Notre faune halieutique ne se porte pas si bien que celà, qualitativement et quantitativement !
Halte au massacre, sachant hélas que je ne serai entendu que par des amoureux de notre biotope, soucieux de préserver notre patrimoine et que les ignobles viandards qui polluent nos rives continueront à cacher dans le coffre de leur voiture des malheureux brochetons à peine sortis des jupons de leur mère. Ils "bouffent tout", prétendent-ils !
Cherchez l'erreur !
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