Lorsqu'on pratique cette méthode de pêche, l'auto-ferrage est souvent utilisé par confort.
Chacun sa position, certains y étant fermement opposés, d'autres très favorables. Si l'on considère le nombre de touches manquées parce que le poisson recrache très vite l'esche qui offre une résistance, on ne peut, a priori qu' en être partisan.
C'est vrai que l'on manque plus qu'à la coulée mais que l'on compense par un nombre plus élevé de touches.
Personnellement, à la question "Pour ou contre l'auto-ferrage ? ", je répondrais "LES DEUX !" Celà dépend du poisson recherché donc du montage que j' utilise.
Lorsque je recherche les gros cyprinidés avec les montages que j'affectionne, je n'utilise jamais l'auto-ferrage. A mes débuts de pêcheur au quiver, les déboires rencontrés avec les montages hélicoptères m'ont très vite conduit à imaginer mes propres montages qui, comme je l'ai souvent répété, ne s'emmêlent jamais et ne cassent pas plus mais le départ d'un barbeau, par exemple, est si rapide et si brutal que 15 à 20 mètres de fil sont déjà sortis du tambour avant que l'on ne réagisse, entrainant le feeder qui ne manque pas de s'accrocher.
Lorsque je recherche le petit cyprinidé, le gardon en particulier, avec une seule canne quiver pour me payer une partie de plaisir, je n'utilise pas plus l'auto-ferrage mais, dans ce cas, j'ai toujours la main en capacité de répondre à la moindre traction.
Par contre si les touches sont peu nombreuse (Celà arrive !) ou si je tends trois cannes, j'utilise l'auto-ferrage sur la canne légère. Il faut toujours aller au plus simple et je ne suis guère adepte des montages très sophistiqués...ce qui n'empêche pas d'être efficace.
Précaution indispensable : Bloquer le nylon par un moyen qui ne risque pas de l' écraser donc de l'affaiblir. De ce fait, j'ai renoncé au plomb catherine pour me limiter à un petit morceau de gaine silicone de 3 millimètres de longueur permettant de glisser un petit morceau de bois à l'intérieur. Un bout d'allumette fait parfaitement l'affaire.
Lorsque je monte ma ligne, je mets toujours cette petite gaîne sur le corps de ligne, à l'arrière du tube anti-angle.
Si je n'utilise pas l'auto-ferrage, la gaîne est prête et ne gêne absolument pas.
Si je veux utiliser l'auto-ferrage, je bloque la gaîne avec un petit morceau de bois, une dizaine de centimètres en arrière sans avoir à effectuer un nouveau montage.
Et quand ça veut rire, il suffit de deux heures pour que les vifs soient dans la bourriche avant de couler des jours que j'espère heureux, dans mon bassin, en prévision de l'ouverture du brochet. Une quinzaine de gardons et une petite perche, ça devrait suffire, non ? En principe, oui, sans mortalité ! Mais ça c'est une autre affaire dont j'aurai sans doute l'occasion de reparler.
UN MOT TOUT DE MEME : SANS ARDILLON !
Ah, au fait, Amis pêcheurs, si vous voulez avoir des gardons provenant de la rivière dans laquelle vous comptez faire l'ouverture, c'est le moment de faire quelques réserves parce que la fraie a débuté et que nous risquons de ne plus voir ces amoureux transis pendant quelques temps !
Au passage, ne croyez pas qu'ils soient calibrés mais j'ai relaché, sans les mettre dans la bourriche, ceux qui me paraissaient soit trop gros soit vraiment trop petits pour faire de bons vifs.
Mais je ne terminerai pas cet article sans une pensée pour mon ami Nico, formidable pêcheur passionné qui, pendant que j'écris, essaie de prendre les carpes qui ont investi mon coup et que je suis incapable de tenir...Je connais mes limites !
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