La première étape consiste à faire tremper le chènevis dans un récipient en verre (plat arcopal" pour faire cuire le poulet ou le rôti) exposé au soleil pendant au moins 36 heures jusqu'à germinaison.
Il est important de ne pas mettre une épaisseur trop importante de graines afin qu'elles profitent toutes du soleil.
LE PREMIER JOUR AU MATIN, j'expose mon plat au soleil et toutes les 2 ou 3 heures, selon la force des rayons du soleil et de la température, je change l'eau de trempage, je rince les graines et les remets au trempage.
En effet, le chènevis rend de l'huile et c'est ce qui le "fait tourner" et devenir impropre à la pêche.
LE SOIR, je le nettoie et le place dans le frigo jusqu'au lendemain matin où je le remets au soleil.
VERS MIDI, donc après 36 heures de trempage, les germes sont sortis.
A mon avis, il est important de conserver l'huile de la graine.
Pour cela, on peut réutiliser la même eau après passage à la passoire et ajouter une pincée de bicarbonate de soude.
Conserver le grain au froid pour une réutilisation rapide ou au congélateur pour une réutilisation ultérieure sont deux excellentes méthodes qui retardent ou annulent les risques de corruption.
Ne vous y trompez pas !
La méthode préconisée par Xavier parait fastidieuse mais pourtant, elle permet d'avoir une excellent graine de pêche et surtout, d'amorçage.
En effet, et cela, doit être bien noté : Notre cuisson n'ouvre pas tous les grains et, si cela présente l'avantage de voir préférer le grain esché, elle présente l'inconvénient de voir les grains non germés se corrompre car ceux-là ne sont pas consommés.
Le secret de la pêche au chènevis consiste en deux points:
-Obtenir un grain ferme, bien ouvert et qui tienne à l'hameçon.
-Ne pas corrompre le coup avec des grains qui, en nombre, ne seraient pas ouverts.
Par rapport à sa méthode, que je qualifie d'excellente et sans doute issue de recherches et de tatonnements, comme lui, je pêche à la graine depuis fort longtemps car j'ai fait mes premières armes en bateau, à 12 ans, je n'ajouterai que deux choses.
-Conserver l'huile du grain et si nécessaire, ajouter un peu d'huile de chènevis.
-Conserver l'eau de cuisson que l'on laisse refroidir pour la réutiliser, passée et désinfectée.