Voici deux montages traditionnels:
A gauche, celui qui est le plus fréquemment utilisé parce qu'il présente l'avantage de rencontrer peu de résistance à la touche du fait d'un anti-emmêleur court d'un quinzaine de centimètres, tout au plus.
A droite, celui que je préconise parce qu'il n'y a pas ou peu d'accrochage au fond et que le bas de ligne très court ne vient jamais prendre le tube, le feeder ou l'arrière du corps de ligne au moment du lancer. Quel que soit le feeder que j'utilise, je pêche le gardon, ou mieux si affinité, à 20 ou 25 mètres du bord.
Mais il y a un hic ! Le tube anti-emmêleur mesure une quarantaine de centimètres et augmente le frottement si bien que, souvent, lorsque la touche se répercute sur le scion même très sensible, le poisson a déjà lâché l'esche et que le ferrage intervient dans le vide.
Il y a un moyen très simple de remédier à cet inconvénient en graissant la partie terminale du corps de ligne sur le dernier mètre, de la perle en remontant vers la pointe du scion. Celà revient à lubrifier la partie interne du tube et la partie du fil qui doit glisser sans résistance à l'intérieur au moment de la touche.
Pour celà, j'utilise du liquide "super glisse" ordinairement destiné à graisser le fil ou la tresse de notre lancer mais vous pouvez tout aussi bien vous préparer un petit flacon identique avec de l'huile de cuisine: Le résultat est le même bien que moins durable !
Enlevez votre feeder, remontez le tube puis avec une simple goutte de ce liquide sur le doigt, graissez un mètre environ de votre corps de ligne. Laissez redescendre votre tube en faisant plusieurs va-et-vient afin que tout l'intérieur de ce même tube soit parfaitement lubrifié.
La différence est spectaculaire et pour vous en convaincre, vous pouvez vous livrer à une petite expérience préalable:
Ne conservez que l'anti-emmêleur sans plomb poire ou sans feeder et laissez pendre le tout.
Remontez le tube SANS AUCUN POIDS sur un mètre environ au-dessus de la perle ou de l'amortisseur. Bien souvent, il ne redescendra pas, preuve que son glissement offre une résistance suffisante pour que le poisson la sente et lâche l'esche avant que n'ayez le temps de ferrer.
Maintenant, graissez un mètre de corps de ligne et faites plusieurs va-et-vient avec le tube pour lubrifier l'intérieur puis remontez-le et lachez-le: Vous verrez qu'il glisse facilement le long du fil et redescend se bloquer contre l'amortisseur.
Vous l'aurez compris, ceci n'a d'importance que lorsque l'on pêche le goujon ou le gardon. Même sans graissage, un barbeau vous embarquera vingt mètres de fil. Mais un gardon, un goujon, voire une brême méfiante ou un chevesne tatillon seront dissuadés par cette résistance anormale.
J'ai essayé...et je ne le regrette pas....puisque j'ai multiplié par tois ou quatre le nombre de touches concrétisées et si, en partie de pêche, vous constatez une diminution des prises sans diminution des touches, renouvelez l'opération qui ne prend que quelques secondes et vous fera retrouver un rythme soutenu en cette période de poisson actif.
Seul inconvénient : Vous risquez d'adopter mes montages pour toutes les pêches et finies les pêches à la coulée, à l'anglaise ou à la bolognaise.